Placement retraite 2018: Corem, Préfon, PERP ou Madelin (notre avis)

La retraite, on y pense dès qu’on commence à travailler, et c’est un comble. Toutefois, l’avenir et ses perspectives pousse les actifs à anticiper leur arrêt d’activité, car ce ne sont pas les perspectives du livret A qui vont les rendre riches. Faire confiance au régime général pour subvenir à ses besoins une fois l’âge de la retraite arrivé est un bien gros risques, et la tendance ne pas dans ce sens.

C’est la raison pour laquelle les banquiers et les assureurs proposent à leurs clients d’épargner chaque mois ou chaque année dans un plan retraite, d’autant plus que celui-ci est très intéressant fiscalement pour celui qui paye des impôts (et plus on est imposé, plus ça vaut le coup). Reste à savoir vers quel plan se diriger. Corem ou Préfon ? Préfon ou PERP ? PERP ou Madelin ? Notre comparatif pour 2017…

Placement retraite Corem 2018


On en a beaucoup parlé ces derniers mois. En cause, une enquête en cours suite à une plainte d’épargnants, qui fait que pour l’instant, on ne peut pas y adhérer, le temps que les choses se clarifient. 

Ces derniers pensaient que les rendements allaient être plus importants. Rappelons à ceux qui ne le savent pas que le Corem concerne la retraite complémentaire des fonctionnaires et surtout des enseignants.

Il faut dire que les mesures prises en assemblée générale n’ont pas été pour les ravir, notamment le passage aux 62 ans pour avoir sa complémentaire à taux plein. C’est donc 2 années de rente qui passent à l’as, puisque le taux plein à 60 ans n’est plus d’actualité.

Des économies en sécurité ?

Mais les problèmes du Corem ne s’arrêtent pas là, puisque le point a du aussi être revalorisé à la baisse, et il ne dépasse pas l’inflation. Ces décisions, qui ne vont pas dans l’intérêt des souscripteurs font suite à la baisse des rendements des emprunts d’état.

Au final, c’est bien l’épargne des petits épargnants qui trinque, d’autant plus qu’ils sont coincés avec l’impossibilité de récupérer leur capital avant de prendre leur retraite. Il faut donc attendre sa rente, et espérer que la situation ne se dégrade pas encore un peu plus.

Un modèle qui tient pourtant la route

Pourtant tout n’est pas noir dans ce placement retraite, en particulier les possibilités de défiscaliser qui sont bonnes.

Toutes les cotisations sont déductibles, à condition de ne pas dépasser 10% de ses revenus. Mais le Corem n’est pas le seul dans ce cas, c’est aussi valable pour les autres régimes retraite de cet article. Chaque euro versé donne des droit à des points qui seront à leur tout transformés en rente. Reste que pour que cela soit rentable, il faut qu’il y ait une revalorisation qui suive l’inflation.

Placement retraite Préfon


C’est un autre régime complémentaire de la fonction publique. Tous les agents peuvent y cotiser pour préparer leurs vieux jours, sans aucune obligation bien entendu, qu’ils travaillent pour l’état, les collectivités locales, l’hôpital, et ce quelque soit leur statut.

La bonne nouvelle, c’est que leur conjoint y ont aussi accès, ainsi que les anciens agents de la fonction publique. Cette façon de mettre de l’argent de côté permet de préparer ses vieux jours et de limiter sa perte en pouvoir d’achat grâce à le rente viagère qui viendra compléter le régime obligatoire.

Un fonctionnement assez libre

On n’est pas obligé de cotiser toute sa vie ou tout au long de son inscription, ni de verser la même somme. Quant aux versements, rien n’interdit de les suspendre quand les temps sont durs par exemple.

Reste que pour un déblocage anticipé, c’est assez compliqué, mais rien qui diffère des règles d’un PERP à ce sujet. La sortie « normale » du plan se fait au moment de la retraite, avec une rente pour le reste de sa vie.

Pour celui qui a besoin d’en récupérer une partie en capitale, il est possible de le faire à hauteur de 20%.

Préfon retraite

Pour le régime fiscal, rien de nouveau. On cotise et on déduit ces sommes de ces impôts dans la limite fixée. Par contre, il faut savoir que les rentes, quand elles sont versées sont elles, imposables.

Faut-il ouvrir un Préfon quand on est fonctionnaire ?

Il y a des avantages à le faire, mais aussi des inconvénients:

L’avantage principal est de savoir qu’on aura des revenus supplémentaires, et ce jusqu’à son dernier souffle, tout en ne s’occupant de rien une fois ces années là arrivées.

Maintenant, soyons clairs : le Préfon n’est valable en tant que placement que pour celui qui est énormément imposé. Plus on doit payer d’impôt, et plus la formule vaut qu’on y prête attention. Pour les non imposables, mieux vaut investir ailleurs dans l’optique de sa retraite.

Avis sur le PERP 


Il est de nouveau populaire grâce aux dernières réformes, et grand bien lui fasse. Ce qui a fait la différence dans l’esprit des épargnants : le droit qu’ils ont maintenant de choisir le versement en capital plutôt qu’en rente.

Mais ce n’est pas tout: si les avantages fiscaux sont plafonnés, l’économie suite à un versement dans un PERP ne rentre pas dans le plafond. C’est peut-être le moment de s’intéresser à sa retraite pour ceux qui ne l’ont pas encore fait. Car les blocages qui existaient jusqu’à maintenant se sont atténués, voire ont disparu : l’impossibilité de récupérer son argent en capital notamment.

C’est la raison pour laquelle l’assurance vie a prospéré pendant toutes ces années, mais les choses pourraient bien changer, même si les fonds ne sont toujours pas récupérables avant d’avoir atteint ses 62 ans.

Si vous avez peur que votre argent soit bloqué trop longtemps, pourquoi ne pas ouvrir votre PERP à partir de la cinquantaine ? Il n’y aura alors qu’une grosse dizaine d’années à attendre pour revoir ses sous.

Le petit plus : si vous n’utilisez pas vos droits acquis, ils se reportent automatiquement sur l’année suivante, et cela pendant 3 ans.

Les exceptions

Il existe des situations où il est possible de casser son PERP, et qui rendent un peu plus souple ce placement qui était réputé pour sa rigidité extrême.

Dans la vie, il y a parfois des situations qui exigent de de voir récupérer ses économies, tout simplement pour ne pas sombrer: quand on ne touche plus les Assedics, quand on est invalide, surendetté, ou bien que son conjoint est décédé.

PERP 2016

Sinon, pour pouvoir récupérer 100% de son capital au moment de sa retraite, il n’y a qu’un moyen : il faut acquérir sa résidence principale, et ce pour la première fois (ne pas être propriétaire de son chez soi depuis au moins 2 ans). Rien n’interdit de vendre, de laisser passer le délai et de racheter.

Les avantages du PERP ont évolué


Le plan épargne retraite n’est pas resté figé dans le temps, ce qui lui vaut d’être toujours présent et d’occuper une bonne place dans les prévisions de placement. Ainsi, ceux à qui l’idée de la rente posait problème ont été écoutés. Maintenant, une partie de l’épargne peut être versée en capital. Cette impossibilité passée était quand même un obstacle majeur à la souscription.

Mais ce n’est pas tout. Les économies d’impôts ce sont elles aussi adaptées à la conjoncture. Ainsi, elles n’entrent pas dans le plafond des 10000 euros, ce qui permet de préparer sereinement sa retraite.

Bon à savoir pour celui qui doit payer l’ISF : épargner sur un PERP permet de diminuer son impôt sur la fortune. Lors du versement, là encore, le capital n’entre pas dans l’ISF si pendant 15 ans on a alimenté son PERP.


Vous préférez l’immobilier ? Lire notre article sur investir en Espagne


Récupérer son capital : combien ?

On ne peut pas l’avoir entièrement. Seulement 20% de récupérable, les 80% restant versés en rente viagère. Il faut toutefois veiller à ce que cette possibilité soit inscrite dans le contrat, tous ne le prévoit pas.

Reste à anticiper la fiscalité de ce versement : choisir qu’il s’additionne à ses revenus imposables, ou bien payer 8% de prélèvement libératoire + les prélèvements sociaux.

Astuce pour toucher 100% de son capital

Le déclencheur, c’est l’achat de sa résidence principale. Le problème, c’est qu’on en est bien souvent propriétaire avant de prendre sa retraite. La solution : vendre en amont, et rester locataire au moins 2 ans avant.

Les petites rentes sont elles aussi logées à la même enseigne : en dessous de 40 euros par mois, on peut tout récupérer en capital.

Le meilleur complément retraite ?


Le PERP est clairement en compétition avec l’assurance vie, mais retrouve des couleurs parce qu’il a été amélioré. Nous sommes ici dans l’idée de faire des économies sur le long terme pour tenter de maintenir son niveau de vie une fois sa vie professionnelle terminée.

complement-retraite

Ce qui donne ses lettres de noblesse au PERP, ce sont surtout les économies fiscales. On peut y verser jusqu’à 10% de son revenu imposable, qui seront donc déductibles, sachant que cela est quand même plafonné à 30000 euros par an, mais avec un report possible sur 3 ans, pratique pour celui qui hésite à se lancer.

A partir de quand faut-il ouvrir son PERP ?

La raison fait dire qu’il n’y a pas d’âge, mais concrètement, le mieux est de ne pas commencer trop tôt, afin de ne pas trop tarder à récupérer sa mise. Des fonds bloqués trop longtemps n’apportent rien. Notre conseil : on économise sur une assurance-vie jusqu’à 50 ans, puis on lâche les chevaux sur le plan retraite.

Peut-on le fermer ?

La vie n’étant pas un long fleuve tranquille, chacun peut un jour avoir besoin de l’argent ainsi placé. Mais comment le récupérer ? Le principe veut qu’il n’y ait pas de moyens de le faire, c’est contraire à son fonctionnement de pouvoir toucher son argent avant d’avoir pris sa retraite.

Mais à tout principe, il y a des exceptions, bien qu’on ne souhaite à personne de pouvoir les mettre en oeuvre. On peut récupérer son capital dans les cas suivants :

  1. Quand chômeur on ne touche plus les Assedics.
  2. Quand on est TNS et qu’on arrête son activité.
  3. Quand suite à un accident ou à une maladie on devient invalide et qu’on ne peut plus travailler.
  4. Quand on dépose un dossier de surendettement.
  5. Quand la personne qui partage notre vie meurt.

Que se passe-t-il si on décède ?

Là encore, ça n’arrive pas qu’aux autres. Gouverner c’est prévoir, mieux vaut donc savoir où va aller l’argent si durement économisé. Deux possibilités : on peut choisir le bénéficiaire de la rente viagère, ou bien décider qu’elle se convertisse en rente d’éducation pour ses enfants.

Choir le bon PERP

Ils n’ont pas tous les mêmes avantages. D’une façon générale, nous recommandons de ne pas se lancer dans un vieux contrat, qui ne bénéficiera pas de la souplesse des nouveaux. C’est notamment au niveau des frais qu’ils pêchent. Moins il y en a, mieux c’est pour l’épargnant. A calculer donc avant de s’engager, et à négocier surtout.


Pour aller plus loin : où investir en 2018


Placement retraite Madelin


Il s’adresse aux professions libérales, et ressemble à s’y méprendre à un PERP. Leur but final est le même : ne pas se retrouver démuni à l’heure de prendre sa retraite.

Pour cela, il faut économiser pendant les années où on est actif, et verser de l’argent pour que le moment venu, la rente soit suffisante pour ne pas trop perdre en pouvoir d’achat. Et quand on sait à quelle sauce sont mangées les professions libérales quand elles arrêtent leur activité, on se dit que la souscription d’un contrat Madelin s’impose, d’autant plus qu’il est possible de choisir l’affectation de ses cotisations.

En effet, tout le monde n’est pas prêt à prendre les mêmes risques, et entre les unités de compte et les autres supports monétaires, il y a de grosses différences.

Les différences avec un PERP

Le Madelin n’est que pour les TNS (travailleurs non salariés). Dans ce panier là, on met les commerçants, les artisans, les professions libérales, les chefs d’entreprise et les agriculteurs.

Si l’activité doit s’arrêter pour une raison ou pour une autre, le plan retraite ne s’arrêtera pas mais il ne sera plus possible de l’alimenter. Même chose pour la prévoyance qui y est associée (cotisation à fond perdu mais qui protège l’exploitant et sa famille des aléas de la vie).

L’alimentation justement, parlons en. Au contraire des autres plans, il y a un minimum à verser dessus chaque année. En contrepartie, la déduction fiscal consentie est plus importante que celle accordée pour un PERP : 15% de plus. Pour un TNS, il n’y a donc pas photo, c’est le Madelin qui est le grand vainqueur.

Transférer un Madelin vers un PERP


Vous ne le savez peut-être pas, mais il n’y a rien d’impossible à cela. Mais pourquoi le faire ? Parce que récupérer 20% de son capital avec un Madelin n’est pas envisageable. Faire le transfert permettra aux travailleurs non salariés de récupérer cet argent. La rente viagère c’est bien beau, mais qui n’a pas besoin de cash ?

De plus, le PERP est quand même beaucoup plus souple qu’un Madelin. On y verse ce qu’on veut quand on veut, et on n’est pas obligé de le faire tous les ans. On peut même récupérer les droits de son conjoint à verser, c’est dire.

Le Madelin reste-t-il une bonne option ?

On ne peut pas faire que de lui jeter la pierre. C’est oublié sa fiscalité remarquable, qui en fait quand même un champion, à condition que les TNS payent l’impôt sur le revenu sur leurs bénéfices au réel (les auto entrepreneurs en sont donc exclus, puisqu’ils règlent leur impôt dans la case micro BIC ou micro BNC). On peut verser et déduire 10% de ses revenus professionnels.

Reste que les contraintes sont nombreuses pour les indépendants qui veulent y souscrire et ainsi préparer la retraite : versements obligatoires, fermeture et retraits partiels impossibles,  pas de versement en capital, épargne perdue de vu jusqu’à la retraite à moins d’être en liquidation judiciaire ou d’avoir un des accidents de vie cité plus haut. Si vous avez besoin d’argent en dehors de ces cas là, il ne faut pas y compter.

Comparatif des taux

Le match PERP – Madelin fait débat. Le deuxième a toutefois un avantage sur le premier, celui du taux de conversion. Avec Madelin, il peut être garanti à l’ouverture du contrat. Attention : pour voir son capital garanti, il faut opter pour un contrat avec un fonds en euros.

Avec le PERP, on ne le connaitra qu’au moment de prendre sa retraite (en multipliant ses points par la valeur de celui-ci). Et plus la durée moyenne de la vie s’allonge, puis celui-ci est bas.


Sur le même sujet : les taux de l’immobilier.


Pour transférer

Si après avoir pesé le pour et le contre, vous arrivez à la conclusion que votre contrat Madelin n’est pas un bon produit d’épargne, vous pouvez le transférer pour un PERP. Vous avez le droit de le faire, et celui qui vous dit le contraire est un menteur ou un ignorant.

Pour cela, il suffit de contacter son assureur en lui donnant les références du nouveau contrat. L’ancien et le nouveau feront leur petite affaire ensemble, sans que vous n’ayez à intervenir autrement. Bon à savoir : il peut y avoir des frais, jusqu’à 5%. Ceux-ci doivent quand même être précisé sur le contrat d’origine.

Choisir entre les différents plans retraite n’est pas facile, d’autant plus qu’il existe bien d’autres subtilités entre les contrats. Pourtant, il faut s’y résoudre, à mois de conserver sa confiance à l’assurance-vie, beaucoup plus souple.

Le taux du livret A en 2018: révélations chocs et prévisions !

On a parlé que de lui ces dernières années. D’abord pour son plafond multiplié par 2, puis pour sa descente aux enfers des placements qui rapportent le moins. Mais n’enterrons pas trop vite le livret star des français depuis sa création. Gageons que tel le phénix, il saura renaitre de ses cendres pour le meilleur (espérons que le pire est derrière lui).

Mais pour 2018, on marche encore sur des oeufs, l’inflation étant loin de repartir à la hausse. Une nouvelle baisse est tout à fait envisageable, mais pas de panique : on ne parle pas encore d’un taux négatif, vos économies seront donc malgré tout en sécurité. Pour les réfractaires, sachez aussi qu’il y a des alternatives au livret A.

Le taux risque encore de baisser 


La Banque de France tanne le gouvernement depuis un bon moment déjà pour aller plus loin (dans le mauvais sens du terme) que les 0,75% qui avaient déjà traumatisés les français. Passer la barre des 1% n’avait pas été facile, et on avait assisté à une fuite des capitaux vers des placements plus rentables. Mais ces derniers ne sont plus si nombreux que cela, surtout avec les mêmes garanties.

On peut donc penser que les français qui ont laissé leur épargne sur leur livret A malgré les baisses consécutives ne bougeront plus d’un pouce. Pourtant, le gouverneur de la célèbre BDF (surtout connu pour ses fichiers d’interdiction bancaires) souhaiterait qu’on descende à 0,50%. Oui, vous avez bien lu, ce n’est pas la qualité de vos lunettes qui doit être remise en question.

Pour trouver un taux aussi bas, il faut remonter presque deux siècles en arrière. Dire que l’économie est en régression est un euphémisme. Reste à savoir si les épargnants vont monter à leur tour au créneau pour faire pression sur un gouvernement qui n’a pas besoin de cela. Car si on déshabille Jacques pour Pierre et Paul, la manne permettant de construire des logements sociaux va se tarir.

Un taux de 0,25 ?

Quitte à être pessimiste pour le livret A, allons au bout des choses. Car à entendre ceux qui comprennent comment se calcule le taux, c’est sa destination à court terme. Petit cours de calcul : il faut prendre l’inflation de l’année écoulée et l’augmenter d’1/4 de point. Hors, si celle-ci est égale à zéro, le résultat est vite trouvé, même pour ceux qui ne sont pas forts en maths.

Alors, combien rapportera le livret A en 2018 ? N’étant pas madame Irma ni dans les arcanes du pouvoir, il n’est pas possible de se prononcer avec certitudes. Mais si on prend les indices à notre disposition, la tendance n’est pas bonne, à condition que la méthode de calcul soit appliquée au sens strict, ce que se refuse à faire pour le moment le gouvernement qui va tant qu’il peut contre la conjoncture.

Car c’est du pouvoir d’achat des français qu’il s’agit. Du pain et des jeux : dès qu’on touche à l’un des deux, c’est la révolution. Les petits épargnants bénéficient donc encore d’une certaine clémence. Profitons donc de cette dérogation tant qu’elle dure. Car comme le dit la célèbre formule, nul ne sait ni le jour ni l’heure : à inflation zéro, épargne nulle.

Comment est calculé le taux du livret A ?


Pour ceux qui suivent, entrons dans le détail de son fonctionnement, un peu plus compliqué que ce qui a été décrit précédemment. D’abord, il faut savoir que le taux est re-calculé 2 fois par an, en janvier, pour souhaiter une bonne année et en aout pour souhaiter de bonnes vacances.

Quant à la formule, c’est la même depuis 9 ans. Donc on reprend : prenez une grande marmite, mettez-y l’inflation des 12 derniers mois sans tenir compte de celle des cigarettes, un peu d’Euribor (les taux à 3 mois) et une pincée d’Eonia (qui sont les taux au jour le jour).

Un fois la potion prête, il faut diviser le chiffre obtenu par l’association des 2 derniers par deux et le comparer à l’inflation. Ceux qui suivent toujours doivent être moins nombreux à ce stade. Mais là où ça se complique, c’est que ce n’est là qu’une des 2 méthodes de calcul. L’autre, évoquée plus haut, consiste à ajouter 1/4 de point à l’inflation. Ensuite, les deux systèmes sont comparés et la BDF retient le chiffre le plus haut, puis arrondie.

Le gouvernement, lui, entre dans la danse dans un deuxième temps, avec la possibilité de changer la donne en fonction des aléas. Il peut décider de ne pas descendre sous un certain seuil.

Les taux des autres livrets d’épargne baissent aussi

baisse des taux 2017Le livret A n’est pas le seul concerné par la chute des taux. Car pour les autres livrets d’épargne, il fait un peu figure de valeur étalon. Durant les deux dernières années, on peut dire que les intérêts pour les épargnants ont été divisé par 2, et cela avec la même somme sur les comptes.

Pas une bonne nouvelle pour les petits épargnants qui n’ont souvent ni les moyens ni la santé cardiaque pour placer leur argent dans des domaines risqués comme la bourse. Ainsi, quand on fait confiance à des choses classiques et sans risques, comme les livrets réglementés ou bancaires, le rendement est en moyenne de 0,8%.

C’est pour les super livrets que la descente a été la plus spectaculaire

Exit les promotions qui promettaient 5% sur 6 mois et des primes d’ouverture à n’en plus finir. Même les deux bons élèves qu’étaient Zesto et Distingo sont rentrés dans le rang, même s’ils restent à ce jour les super livrets qui rapportent le plus. Ainsi, les offres promotionnelles sont passées de 6 mois à 3.

Il y a même de nombreux livrets bancaires dont le rendement tombe en dessous de celui du livret A. Et quand on pense que les intérêts sont en plus fiscalisés et soumis aux prélèvements sociaux…

La véritable performance du livret A sur les dernières années

Mais rendons quand même à César ce qui lui appartient. Si les 0,75%, voir moins, sont spectaculaires, il faut remettre les choses dans leur contexte. Ainsi, il faut rapporter le rendement à l’inflation.

Car même avec un livret A qui rapporte beaucoup, si les prix augmentent tout autant pendant la même période, le gain au final est nul. Il faut donc faire une moyenne, et oh surprise, si on prend en compte ces deux facteurs, on se rend compte que celle-ci se situe en dessous des 0,70%.

Il n’y a donc actuellement pas de quoi pleurer dans les chaumières, même si en 10 ans, le taux de rendement a été divisé par quatre, ce qui commence à faire beaucoup pour ceux qui ne regardent que les chiffres sans entrer dans les détails.

Surtout, il faut comparer son rendement avec celui des livrets bancaires, appelés autrefois les « super livrets » tant ils généraient d’intérêts. Car pour eux, la baisse est vraiment significative, et loin d’aller crescendo.

En comparaison, les livrets réglementés ont nettement moins baissés. Sauf pour le PEL, qui est passé de 2,5 à 1% en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Gare avec les plans d’épargne logement : il se pourrait qu’ils soient encore fortement impactés en 2017.

Ouvrir un livret A : ce qu’il faut savoir


Une nouvelle ouverture suppose de s’être bien renseigné sur les us et coutumes, les droits et les devoirs. Bref, il y a des conditions à respecter. Ne pas en tenir compte suppose une nullité à venir.

Le controle anti-doublons

C’est sa principale caractéristique. On ne peut posséder qu’un seul livret A par personne. Et les banques doivent obligatoirement le vérifier au moment d’en ouvrir un pour un client.

Le titulaire d’un livret A dans une autre banque doit donc le fermer avant de penser à une nouvelle ouverture dans un autre établissement par exemple. La règle est inscrite dans le code monétaire et financier, c’est donc du sérieux.

Pour ceux qui auraient oublié de le mentionner ou qui ne s’en souviennent plus, tout simplement, la banque s’en rendra vite compte et enverra un courrier en ce sens pour savoir lequel des deux, ou des trois, le client souhaite conserver.

De toute façon, l’administration fiscale est maintenant automatiquement saisie pour contrôler que cette règle est bien respectée. Dès que le dossier va lui être soumis par la banque, elle le fera très vite, elle a 2 jours pour répondre. Un client ne peut aller contre cette procédure là, il doit s’incliner.

Pour clôturer un livret A ouvert ailleurs rien de plus simple. On peut le faire soi-même, dans ce cas là il faudra fournir une attestation de clôture dans les 3 mois ou bien en confier l’exécution à sa banque

Comment retrouver un vieux livret A ?

Presque 100% des français en ont un. Et bien souvent, la preuve de l’ouverture traine au fond d’un vieux tiroir et on a même oublié combien d’argent il y avait dessus.

Le problème se pose quand on veut en ouvrir un nouveau dans une autre banque et clôturer l’ancien. Ces fichus trous de mémoire ne vont pourtant pas vous créer autant de problèmes que cela, pas de panique, car ce genre de situation arrive à beaucoup plus de personnes qu’on pourrait le penser.

Si vous devez partir à la chasse au trésor, mieux vaut être bien accompagné. L’arme fatale : la CNIL. Il faut lui écrire une belle lettre, et lui demander d’interroger pour vous le fichier FICOBA. Celui-ci regroupe tous les comptes bancaires. La CNIL vous indiquera donc la banque ou se cache votre vieux livret A.

N’oubliez pas de joindre la photocopie de votre pièce d’identité lors de la demande. En effet, ce sont des informations sensibles, et elles ne peuvent pas être communiquées à n’importe qui.

Quelles alternatives pour un meilleur rendement ?


Vous l’avez compris, on ne prend pas de risques avec le livret A mais il n’y a pas que lui dans la vie. D’autres placements permettent d’avoir un bon rendement, même si ils ne sont pas tous garantis.

Acheter une foret, plus rentable ?

Il y a un moment déjà qu’on en parle, du bois, même si pour s’acheter un bout de forêt, c’est bien plus cher qu’il y a 20 ans. Les prix prennent presque 2% par an. Voici donc une rentabilité bien plus acceptable que celle des livrets réglementés. Les français sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à se laisser convaincre, et même les particuliers s’y mettent sans forcément être des agriculteurs qui s’y connaissent.

Car la forêt, tout comme l’or, est une valeur refuge. En plus elle a une fiscalité à faire pâlir les autres placements immobiliers de jalousie (taxe foncière presque inexistante).

Par contre, c’est plutôt un investissement à long terme, une fois qu’on est propriétaire d’une forêt, il est recommandé de ne pas s’en séparer tout de suite, d’autant plus que les prix montent tranquillement, année après année. De plus, en cas de revente rapide, les plus-values seront taxées à 34,5%, alors qu’il n’y aura pas d’impôts à payer là dessus si la vente intervient après 22 ans de détention.

acheter une forêt

Pour investir de la sorte, il n’est pas nécessaire de se payer le bois de Vincennes. Il y a beaucoup de toutes petites forêts à vendre en France, jusqu’à 4 hectares. Une surface parfaite pour commercialiser du bois de chauffage et aller y planter sa tente avec les enfants de temps en temps. Et puis, profitez-en : pour le moment les chinois ne s’y intéressent pas encore. La question : mais jusqu’à quand ?

Les atouts

C’est sur qu’acheter une forêt est un peu plus sexy qu’un placement sans relief dans un livret A. Ce n’est pas M. tout le monde qui peut se targuer d’être ce genre de propriétaire en soirée. Au niveau des avantages, il y a d’abord le rendement : entre 2 et 3% par an en ce moment. Ensuite, quand la forêt est exploitée, on vend le bois, et donc on reçoit de l’argent chaque année, avec la possibilité d’en tirer 5%.

Reste qu’il faille espérer que le prix plafond des forêts en France n’est pas encore été atteint. Certains disent qu’il est surévalué.

Les SCPI de rendement: + de 3% attendu 

Encore un placement à la mode dont on parle beaucoup dans les salons parisiens (en province aussi d’ailleurs). Car même si le rendement recule (la pierre papier n’est pas un super héros), on est pour l’instant toujours au dessus des 4% par an. Pour gagner de l’argent avec ce type de SCPI, il faudra sélectionner son investissement avec attention, et ne pas se lancer dans le 1er bon plan promis.

Une bonne société de gestion fera toute la différence. Celle-ci doit continuer à investir, mais à le faire en bon père de famille. Les petites structures sont d’ailleurs bien souvent meilleures que les grosses à ce sujet.

Alors, sous le choc ? Il va falloir bien accrocher sa ceinture, les turbulences risques d’être rudes. Mais au bout du voyage, généralement, il y a la lumière !

Meilleur placement bancaire: livrets, plan et comptes règlementés ou fonds euro-croissance (le plus rentable) ?

Trouver un placement bancaire rentable quand l’époque n’est pas à faire les profits du passé nécessite une recherche assidue ainsi qu’une rigueur dans ses choix dénuée de passion. Celle-ci passe par une délimitation précise de ses objectifs. Le meilleur placement court terme ne sera par exemple pas le même qu’un investissement pour assurer sa succession.

L’éventail des produits financiers est large. Il va d’un placement financier sans risque comme le livret défiscalisé à la recherche d’une meilleure rentabilité. Alors, êtes vous plutôt PEL ou assurance vie ? A noter : le meilleur rendement n’est pas toujours le placement le plus juste.

Les livrets règlementés


Ils ont fait la pluie et le beau temps pendant des décennies, mais ça, c’était avant. Si l’épargne réglementée est placement non imposable, elle n’est plus (et ce déjà depuis un petit moment) le placement bancaire qui rapporte le plus. Il faut dire que ses taux sont tombés bien bas, et qu’à ce titre, ils souffrent d’un désintérêt croissant de la part de l’épargnant moyen, le riche investisseur les ayant lui désertés depuis longtemps.

Ils sont pourtant nombreux ces placements aux taux réglementés, et on pourrait croire en en parcourant la liste que chacun à la possibilité d’y trouver chaussure à son pied : le livret A, le B, le bleu, le LDD, le PEL, le LEP, le CEL… J’en passe et des meilleurs. Tous ont en commun le fait d’être réglementés par l’état. C’est ce dernier qui fixe les taux et les plafonds, et qui décide de les exonérer d’impôts.

La star, c’est le livret A

On en a tous possédé un étant enfant. Mais à 0,75%, c’est qui l’ont conservé n’y laissent que des miettes, et ce tant que l’inflation ne remontera pas a des niveaux décents. A noter : s’il est possible de posséder plusieurs livrets réglementés, on ne peut pas en avoir plus d’un du même nom, sachant que les A, B et Bleu entrent dans la même catégorie et que des vérifications seront faites pour qu’il n’y ait pas de cumul (pas des mandats mais des livrets).

Avec lui, pas de risques à prendre. On y met ses sous, et on attend tranquillement qu’ils travaillent, même si c’est assez laborieux. Pas d’impôts ni de prélèvements sociaux sur ce qu’il rapporte, c’est déjà ça.

Facile à ouvrir, il suffit d’aller voir sa banque, elles en proposent toutes un à l’ouverture avec un minimum de 10 euros à déposer (un peu moins à la Banque Postale), pour les + de 18 ans comme pour les mineurs (mais ceux-ci ne pourront retirer seuls qu’à partir de 16 ans).

Modalités

Pour une fermeture éventuelle, il suffit d’envoyer une lettre en ce sens à son conseiller. Au niveau du fonctionnement, même simplicité : on dépose et on retire comme on veut, quant on veux, le tout gratuitement.

Pour connaître le solde, le mieux est encore de le consulter sur l’interface Internet de sa banque, ceci est d’ailleurs valable pour tous les livrets développés ici. Il est parfois possible d’avoir une carte de retrait.

Attention, elle ne fonctionne que sur les distributeurs de sa banque. L’avantage, c’est qu’on ne peut jamais être à découvert avec un livret A, et donc qu’il n’y a pas d’agios.

  • Plafond : 22950 € pour un particulier,  76500 € pour une association.
  • Taux d’intérêt : 0,75% par an, calculés par quinzaine.

Le LDD

Le livret de développement durable part d’une très bonne attention. Celle de se servir de l’épargne pour oeuvrer pour la planète, dans le bon sens, et par la même occasion de rémunérer l’épargnant pour cela en lui permettant de récupérer ses économies dès qu’il le souhaite sans que cela lui coûte de l’argent.

Son ouverture, à partir de 15 euros est réservée à ceux qui paient des impôts en France (où qui en sont exonérés). Il vient souvent en complément d’un livret A, quand la somme maximale qu’il ait possible d’y déposer a été atteinte.

  • Plafond : 12 000 €, avec la possibilité de le dépasser avec le cumul des intérêts.
  • Taux : 0,75 %.

Le LEP

Le livret d’épargne populaire est, comme son nom l’indique, réservé aux personnes dites « modestes », avec un taux préférentiel qui est là pour leur permettre d’avoir un peu plus de pouvoir d’achat. Un couple peut très bien posséder 2 LEP, 1 par personne, même s’il s’agit du même foyer fiscal.

Attention toutefois à ne pas dépasser les revenus demandés pour être éligible. Il faudra fournir à sa banque son avis d’imposition N-1 au moment de l’ouverture pour prouver sa condition. Le plafond est fixé à 19255 € pour une part, 29537 € pour 2 parts, et il augmente en fonction des enfants et de la situation du foyer.

Si les revenus du foyer varient fortement à la hausse d’une année sur l’autre, et que les détenteurs du LEP ne sont plus éligibles, pas de panique, vous avez 1 année pour le fermer. Et si par hasard vous redevenez « pauvre » l’année suivante, vous le conserverez comme si de rien n’était.

  • Plafond : 7700 euros.
  • Taux : 1,25%.

Le livret jeune

Qu’il fait bon d’avoir moins de 25 ans en France, quand on veut mettre un peu d’argent de côté. Car le livret jeune n’est pas loin d’être la meilleure affaire parmi les livrets réglementés. On peut en ouvrir un à partir de 12 ans, dans une banque qui le propose.

Certes, son plafond n’est pas très élevé, mais c’est une première approche du monde de l’épargne, intéressante pour un ado ou un jeune adulte, puisqu’il est possible avec une carte de retrait de retirer de l’argent dans les distributeurs automatiques de sa banque, dans la limite de la somme qui est présente sur le compte, et avec l’autorisation des parents pour les mineurs.

Le livret jeune fonctionne sans frais, pour toutes les opérations. A la fin de l’année de ses 25 ans, le compte est clôturé et l’argent reversé sur un livret A par exemple.

  • Plafond : 1600 euros.
  • Taux : au minimum de 0,75%, au-dessus c’est à la discrétion de chaque banque.

Le CEL

C’est le cousin germain du PEL, mais avec une rémunération moindre. On a coutume d’y verser ce qu’on a en excédent une fois son plan épargne logement plein. Qui à en ouvrir un, autant ouvrir les deux en même temps, dans la même banque. Par contre, ce n’est pas 10 mais 300 euros qu’il faudra verser à l’ouverture, au minimum.

Les versements, eux sont libres, mais ils doivent au moins atteindre 75 euros. Pas de clôture en cas de retrait, à condition d’y laisser au moins les trois cents euros d’ouverture.

  • Plafond : 15300 euros.
  • Rémunération : 0,5% + prime d’état éventuelle en cas d’achat immobilier.

PEL

La star de l’immobilier c’est lui, le plan d’épargne logement, même si l’argent qui y est déposé reste bloqué jusqu’à la fermeture du plan (15 ans au plus). L’exonération fiscale est valable pendant les douze premières années. Se séparer de son PEL avant 4 ans ne rime à rien, tous les avantages seraient perdus et des pénalités appliquées.

Toutes les banques ne le proposent pas, il faut avoir passé une convention avec l’état pour cela. Il n’est pas fait pour toutes les bourses, puisqu’il faut y déposer 225 € au minimum à l’ouverture, puis 540 € par an (à choisir, un versement au mois ou au trimestre).

  • Plafond : 61200 €.
  • Taux : 1% pour les plans ouverts depuis le 1er février 2017 + prime d’état en cas d’achat immobilier. Il faut oublier le prêt bonifié, les taux bancaires étant pour le moment en dessous de ceux qu’il est possible d’obtenir avec son PEL.

Les avantages et inconvénients


Avoir l’état qui fixe les règles, c’est une arme à double tranchant. Car si le capital et son rendement est assuré (on sait donc à quoi s’attendre), on ne devient pas riche avec des comptes réglementés. Quant aux particuliers, ils ne peuvent pas faire jouer la concurrence, puisque les conditions sont les mêmes partout. Les banques, elles, ne sont pas plus avancées pour se démarquer des autres, sauf avec le livret jeune.

livrets réglementés

Mais l’absence de risque est ce que recherche beaucoup de petits épargnants qui y voit des revenus garantis, à juste titre. De plus, il ne faut pas minorer les exonérations d’impôts. Elles font quand même grimper le rendement moyen de son épargne.

Ainsi, si les super livrets peuvent paraitre de prime abord plus attractifs, il ne faut pas oublier qu’ils sont fiscalisés. Même chose pour la possibilité de récupérer ses fonds rapidement en cas de désir ou de pépin (sauf pour le PEL). Ce n’est pas le cas avec une assurance-vie par exemple.

Les rêves de grandeur

Eux, par contre, il faut les oublier avec les livrets réglementés. Les plafonds sont bas, et les rendements tout autant, même en les cumulant. Ainsi, avec des millions à placer, il vaut mieux voir ailleurs si l’herbe est plus verte.

Pour gagner beaucoup : les fonds euro-croissance


Les fonds euro-croissance : pourquoi les rendements sont si élevés ? En effet, certains ont réussi la performance exceptionnelle de faire 10% sur une année. On ne pensait plus que cela fut possible. Mais avant de se laisser griser, il faut apprendre à lire entre les lignes. La performance devient alors plus relative qu’elle n’y parait.

fonds euro croissance 2016

On peut souscrire à un fond euro-croissance via son assurance-vie. Ils ne faut pas les confondre avec les fonds en euros et les unités de compte, qui sont d’autres moyens au service du titulaire du contrat.

Mais si les fonds euro-croissance peuvent rapporter autant, c’est aussi parce qu’ils sont très exposés au risque, et qu’une fantastique performance sur une année ne présage pas qu’elle va se renouveler l’année suivante. De plus, le capital n’est pas garanti, ou alors dans très longtemps.

Pour toucher le maximum, il faut parfois accepter de prendre une garantie  au bout de 30 ans… Quand on voit les bouleversements économiques au jour le jour, c’est quand même prendre de gros risques. Il faut aussi se méfier des taux annoncés par les assureurs. S’y arrêter, c’est oublier que chaque performance est propre à chaque contrat, en fonction des dates de versement et d’investissement, et des montants.

Pour limiter les risques au maximum

Notre conseil : privilégier les contrats d’assurance-vie sans droits d’entrées. On en trouve de plus en plus, notamment chez les banques en ligne. Surveillez également la bourse. Si elle dévisse, il y a fort à parier que votre fond euro-croissance aussi.

Ne tardez donc pas à arbitrer entre les différentes valeurs qui composent votre contrat d’assurance-vie. L’alternative peut toutefois être bonne, mais à petites doses. Mais pour ceux qui y croient vraiment, sachez qu’il vont sans doute bientôt faire leur apparition dans certains PERP pour investir pour sa retraite !

Où se cache le meilleur placement ? Dans la sécurité ou dans le risque ? A chacun de voir midi à sa porte, mais en toute connaissance de cause.

Placements financiers à court terme : les meilleurs et ceux qu’il faut éviter

Même s’ils rapportent moins que le long terme, les placements courts sont nécessaires pour une gestion optimale de son épargne. Placer son argent de cette façon permet de garder ses liquidités à portée de mains, comme c’est le cas pour les super livrets bancaires à taux boosté. Pour connaître les meilleurs placements financiers à court terme, nous en avons sélectionné quelques uns à suivre.

Placer son argent à court terme sans prendre de risques


Il existe plusieurs façons de le faire, certaines vont toutefois rapporter plus que d’autres, même s’il ne faut pas compter sur des rendements à se taper la tête contre les mûrs (ou alors de dépit). Pour gagner beaucoup de sous, il faudra prendre les risques équivalents, et être prêt à perdre une partie de son capital le cas échéant.

Car le taux du livret A en n’apportera pas de grandes surprises, mais de l’eau à mon moulin. Si les 0,75% tiennent, on pourra déjà parler de miracle. Il faudra donc scruter attentivement l’inflation car si elle chute encore, elle entraînera les livrets réglementés dans son sillage. A cela s’ajoute des plafonds qui découragent même les classes moyennes.

On ne peut pas toutefois leur jeter complètement la pierre, puisqu’ils sont défiscalisés (pas d’impôts ni de prélèvements sociaux, profitons en tant qu’il est temps), sans frais, et qu’il est possible de récupérer ses économies quand bon nous chante. Il est bon, toutefois, d’explorer d’autres pistes.

Un bon produit d’épargne proposé par toutes les banques françaises


Un des meilleurs placements d’argent reste le super livret, à condition quand même d’avoir un trimestre devant soi. Leur principe est de proposer un peu plus que les livrets classiques, et d’y ajouter une sorte de prime à l’ouverture que sont les taux boostés.

Ces derniers peuvent monter à 5% pendant quelques mois, ils méritent donc que l’on s’y intéresse attentivement. Même les organismes financiers moins conventionnels s’y mettent : La banque de Renault (la RCI) avec Zesto, celle de Peugeot avec Diligo, Carrefour, Groupama…

Les subtilités à connaître

Attention : ces offres promotionnelles sont limitées dans le temps, et une fois ces périodes de grâce passées, on retombe à un taux très proche de ce qui se pratique avec le A et consorts. De plus, il faut parfois le conserver au moins un an dans dans certains établissements pour bénéficier de tous les avantages.

Si l’argent est retiré avant, le rendement n‘aura plus rien à voir, d’autant plus qu’il y a ici une fiscalité « normale », à savoir des prélèvements sociaux + une déclaration à l’impôt sur le revenu pour les intérêts générés.


POUR ALLER PLUS LOIN : quel est le meilleur investissement?


Faire des sauts entre les livrets d’épargne

Le mieux à faire, quand on est malin avec du temps est de switcher entre les différentes offres promotionnelles. Car le rendement annuel n’aura plus rien à voir avec celui que vous auriez eu en laissant le tout dormir et en n’intervenant pas.

Bon, soyons franc, la tendance est tout de même à une baisse des taux pour les promotions, mêmes si les banques continuent toutefois à beaucoup communiquer dessus. Même la RCI Banque et celle de PSA ont lâché du lest là dessus.

Evitez donc de vous précipiter par crainte de laisser passer les promos en cours, là où la date où l’offre ne sera plus valable est indiquée en gras sur les publicités. Il y a toujours une promotion qui vient chasser celle en cours, et souvent, c’est plus ou moins la même.

Le compte à terme : au moins 2 ans


Nous sommes ici dans ce que certains considèrent comme du moyen terme. Car deux ans, cela peut être long, surtout si on est en manque de liquidités et qu’on a besoin de récupérer son argent en urgence.

Mais avec ce compte là, la règle est simple : plus la durée est longue, et plus les intérêts sont importants. Par contre, on les connait à l’avance, puisqu’on signe un contrat avec sa banque sur la durée choisie. Cela n’empêche pas de récupérer sa mise avant l’arrivée du terme, mais les intérêts seront alors minorés.


A TITRE D’EXEMPLE : combien rapporte 100 000 euros placés?


Le libre choix

On peut en principe choisir de souscrire à un renouvellement par tacite reconduction, pratique si on n’a pas besoin de liquidités. Le capital + les intérêts sont alors réinvestis aux mêmes conditions.

En principe, les banques ne facturent pas de frais pour cela, de l’ouverture à la fermeture, en passant par la gestion. Pour parer à tous besoins prématurés, le mieux est encore de ne pas mettre toutes ses économies sur un seul compte à terme, mais d’en ouvrir plusieurs, de moindres importances, à des dates d’échéances différentes.

Etre client d’une banque mutualiste


Cela fait évoluer le champ des possibilités, puisqu’on doit acquérir des parts sociales de la banque à toute ouverture de compte dans un premier temps. On peut aussi en acheter d’autres par la suite.

Ainsi, être client du Crédit Mutuel, pour ne citer qu’elle, permet d’acquérir des parts dont le taux de rémunération évolue chaque année et est voté par les sociétaires. Il n’est pas rare qu’elles rapportent 2% ou plus, le tout assortie d’une fiscalité avantageuse : un abattement de 40% sur les dividendes.

L’acquisition, elle, est très simple : un coup de fil à son conseiller et le tour est joué. Pour les vendre, par contre, il peut y avoir certaines conditions restrictives selon l’établissement. Il faut donc vous assurer de leurs souplesses avant d’en souscrire de trop. Si elles ne le sont pas, ne prenez que le minimum obligatoire.

S’assurer sur la vie : pour des objectifs à long terme


assurance vie 2016Là, on dépasse les délais et la raison d’être de cet article, mais si on en parle, c’est parce que on peut y mettre fin au bout d’un an si cela nous chante, même si la fiscalité ne sera plus du tout aussi favorable. Les rachats partiels sont possibles à n’importe quel moment, mais en fonction de l’année (par rapport à l’ouverture) la fiscalité sera différente, sachant que la taxation la moins importante intervient au bout de 8 ans.

Notre conseil : laissez tomber les assurances vie où on vous facture encore des frais d’entrée de 2% et plus. Les banques en ligne proposent des produits où ceux-ci n’existent pas.

Pourquoi s’en priver ? Tant pis pour la concurrence qui fonctionne encore comme la banque de papa. D’autant plus que les rendements de l’assurance vie ont beaucoup baissé par rapport aux années précédentes, et si le produit présente encore des avantages face aux autres, il perd peu à peu de sa superbe.

Les erreurs à ne pas commettre


Si vous voulez faire fructifier au mieux votre argent, mieux vaut ne pas tomber dans certains pièges, qui vont venir réduire vos bénéfices comme peau de chagrin. Le compte à terme d’abord. On l’a dit, mais on le répète : rien ne sert de choisir une durée trop longue si vous n’êtes pas certain d’aller au bout.

Si le placement dure moins d’un mois : 0 euros d’intérêt. Car la banque pourra alors vous facturer des pénalités. Si vous voulez clôturer, mieux vaut envoyer une lettre AR à votre banque.


POUR LES PETITS BUDGETS : dans quoi investir avec 1000 euros?


SICAV

Même chose pour les SICAV monétaires, mais pour d’autres raisons. Sérieusement, on se demande pourquoi ces produits là sont encore proposés.

Ils rapportent si peu que cela ne remboursera pas le ticket de métro pour aller signer le contrat (j’exagère mais c’est un peu ça). 0,2% de rendement, vous croyez à une blague ? Posez la question à votre banque si vous en avez la curiosité, vous rigolerez moins alors.

Faut-il encore croire au livret A


On ne pouvait pas finir de parler des placements sans évoquer le livret A. Il bas quand même des records à la baisse, et la conjoncture ne le fera pas repartir dans l’autre sens de sitôt. Il n’est pas impossible qu’il tombe à 0,5%, voire même moins.

Le compte deviendra alors presque l’équivalent d’un compte de dépôt, sauf qu’on peut aussi se dire : ce que je mets sur le livret A, je n’y touche pas. Reste que c’est le gouvernement qui a les cartes en mains, et qui peut décider du taux : une petite hausse redonnerait un peu plus de moral aux ménages.

Entre souscrire en placement et l’éviter, il n’y a parfois qu’un pas, et les rendements sont s’y faible que le moindre détail peut faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. Thésauriser c’est bien, mais profiter de la vie aussi !

PEL ou assurance vie: quel placement (comparatif) ?

Un comparatif entre l’assurance vie et le PEL va permettre de se positionner entre les 2 produits financiers stars du moment. En effet, l’un comme l’autre permettent dans la plupart des cas de ne pas faire prendre de risques à son patrimoine, et proposent, malgré la taxation en vigueur des taux tout à fait honorables par rapport à l’inflation et à la conjoncture.

Reste que quand on n’a pas les moyens de souscrire aux 2, il faut bien faire un choix. Ce petit comparateur permettra aux indécis de se faire une première idée.

Le Plan Epargne Logement est-il un bon placement ?


C’est normal de se poser cette question, surtout que les taux des PEL sont bas par rapport aux années précédentes. Rappelons tout d’abord le fonctionnement particulier de cette façon d’épargner. D’abord sa durée : vous ne pourrez en possédez un que pendant 15 ans, et il faudra le garder au minimum 4 ans pour en tirer des avantages conséquents, parmi lequel le prêt préférentiel et la prime d’état.

Reste que ceux-ci ne sont vraiment intéressants que s’il y a beaucoup d’argent placé sur ce compte, d’autant plus qu’en l’état actuel des taux, celui du crédit épargne logement est pour le moment plus élevé que ce que proposent les banques à leurs clients, même s’ils n’ont pas d’apport personnel.

Au niveau des versements

Il y a un minimum dont chacun doit s’acquitter à l’ouverture, à savoir 225 euros. Puis, il ne faudra pas oublier de l’alimenter chaque année à hauteur de 540 euros, son plafond étant fixé à 61200 €.

Si vous ne pouvez plus verser la somme nécessaire et que vous souhaitez éviter la résiliation pure et simple, ou bien que vous êtes amené à y toucher avant la fin des 4 ans, vous pouvez toujours le transformer en CEL à la rémunération beaucoup moins attractive et au plafond plus bas : 15300 €. Rappelez que toute fermeture avant les 2 ans entraîne le recalcule des intérêts d’après ceux du CEL : le manque à gagner est évident.

Une rémunération garantie

C’est la grande force du PEL. Celui-ci conserve son taux de souscription, jusqu’à ses 15 ans tout au plus, et ne peut donc plus être impacté par une baisse comme on a connu récemment sur le livret A. Cele-ci, si elle devait arriver, ne concernerait que les nouveaux souscripteurs.

La Banque de France a maintenant la possibilité de pouvoir les recalculer chaque année, et cela va sans dire que la tendance est plutôt à la baisse, en tout cas tans que l’inflation sera aussi proche de 0.

Où va donc son taux ? Il y a quelques mois, il tombait à 1% ? Cela vaut-il dire que la chute est inéluctable ? Rien ne l’est véritablement jamais, il faut donc garder espoir, et si besoin, ce diriger vers d’autres placements en cas d’insatisfaction.

Le prêt immobilier

Parlons-en un peu, même s’il ne sera pas difficile d’en négocier un meilleur avec votre banquier. Celui-ci n’est débloqué que pour l’achat d’une résidence principale. Son montant va dépendre de ce qu’il y a sur le PEL. Il faut dans le même temps que la banque consacre de son côté un crédit d’au moins cinq milles euros.

La prime, elle peut atteindre 1525 € mais ses conditions d’obtention ont changé : le diagnostic immobilier du bien acheté à maintenant toute son importance.

La fiscalité

Ne l’oubliez pas. Vous n’échapperez pas aux fameux prélèvements sociaux de 15,5%. Heureusement, les intérêts ne sont pas sujets à l’IRPP, sauf après l’année 12. Sachez que la banque prélèvera à la source un acompte fiscal de 24%.

PEL ou assurance vie ?


On peut se demander si ça vaut toujours le coup d’en ouvrir un alors qu’il est tombé à 1%. Si ce n’est pas un taux exceptionnel, c’est encore bien supérieur à ce qu’on peut trouver chez ses cousins, les autres livrets réglementés.

Pour les insatisfaits, il y a toujours la possibilité d’espérer un rendement un peu supérieur avec le placement préféré des français auquel le gouvernement n’ose pas toucher pour l’instant de peur de voir les foules se soulever…

Quelle assurance vie choisir ?

Les banques mettent le paquet pour trouver de nouveaux souscripteurs, car ce sont des placements à long terme, avec la perspective de voir l’argent des épargnants dormir pendant quelques années. Il n’est donc pas rare de trouver des produits offrant une prime à l’ouverture, jusqu’à 200 euros parfois.

Les rendements, eux, pour les meilleurs, tournent autour de 3% bruts pour les fonds en euros. Si vous optez pour la grande nouveauté, les fonds euro-croissance, ce rendement peut exploser à la hausse (+ 2%), mais c’est aux risques et aux périls de chacun car la même chose peut se produire à la baisse, même si la capital reste garanti pendant 8 ans à condition de ne pas sortir avant.

Que valent les nouveaux fonds d’assurance-vie euro-croissance ?

Il est encore un peu tôt pour le dire, car comme pour tous les produits nouveaux, il va falloir qu’ils fassent leurs preuves, même en les incluant dans un multi support. Ils sont constitués d’obligations et d’un peu d’actions. Ce sont ces dernières qui peuvent amener la hausse du rendement, la garantie restant limitée aux obligations.

Ne vous laissez donc pas griser par les performances affichées, ce ne sont que des projections en cas où tout se passe à merveille dans le meilleur des mondes. Mais avec la finance, un retournement est vite arrivé. Notre conseil : attendre d’avoir un peu plus de visibilité pour s’y risquer.

Les fonds en euros dynamiques

Ils sont, à notre avis, à éviter à cause de rendements trop faibles. Par contre, ils sont idéaux pour ceux qui ne veulent pas risquer un penny de leur capital. Mais pour arriver à cela, les assureurs ne prennent aucun risque. Comptez 2,50% de rendement, et c’est un taux brut.

fonds en euros

Les rendements baissent, mais en réalité augmentent si on tient compte de l’inflation

Et oui. Il n’y a pas que le taux à regarder, et contrairement à une idée reçue, au final, notre argent nous rapporte plus qu’avant, car l’inflation ne décolle pas. Si on fait le rapport, les petits épargnants (et les gros poissons) sont gagnants.

Pour savoir ce que vous rapporte réellement vos économies, il faut donc soustraire de votre rendement net l’inflation. Le jour où elle sera supérieure aux intérêts, et bien vos économies, mêmes placées sans risques, s’effriteront.

En définitive, il reste donc difficile de choisir entre les 2, l’idéal étant de pouvoir diversifier son patrimoine financier, en pariant ici un peu sur le moyen pour le PEL, et un peu sur le long terme pour l’assurance-vie.

Le Livret A: quel avenir (taux, plafond, meilleures alternatives…) ?

L’évolution du taux du placement préféré des français est au centre de toutes les préoccupations. Va-t-il descendre sous les 0,5%, ou au contraire remonter en flèche pour redonner le moral aux petits épargnants qui en ont bien besoin ?

Il semblerait plutôt que la voie choisie soit celle de la baisse, ou au mieux de la stabilisation, la faute à l’inflation qui refuse de repartir à la hausse. Mais pour les mécontents ou les aventureux, les alternatives au livret A existent, avec notamment un montant maximum et un rendement plus important. Alors, quels sont les meilleurs placements bancaires ?

Les indices qui laissent à penser que le livret A va baisser 


Mauvaise nouvelles : le gouverneur de la Banque de France veut faire baisser le taux, car celui-ci est encore trop haut et il pénalise les crédits (c’est en tout cas son argument principal). Rappelons quand même que ce livret à toucher le fond, et que jamais il n’avait aussi peu rapporté d’argent aux français qui y placent leurs économies : 0,75%. En dessous, c’est une porte symbolique qui serait enfoncée, poussant les épargnants à prendre la poudre d’escampette.

Le gouverneur oscille donc plus entre 0,5 et 0,75%. Ce taux permettrait de rester en accord avec la politique monétaire de la BCE. L’inflation doit donc selon lui servir de garde fou pour ne pas se déconnecter de la réalité économique du moment. La croissance ne peut se relancer qu’en maintenant des taux d’intérêts bas, ce qu’une trop haute rémunération du livret A empêcherait, comme pour le financement de l’emprunt des PME par exemple.

Mais si l’état lui donne raison, le grand perdant serait le logement social qui profite de la manne de cette épargne là. Car pas certain que les français continueraient à être les dindons de la farce en finançant presque gratuitement ce secteur là avec leur épargne. Et tout comme le taux, le plafond est lui aussi au centre des interrogations.

Pas de baisse mais ça ne va pas durer longtemps

Cette année c’est déjà ça, on y touchera pas, malgré le gouverneur de la BDF qui fait des pieds et des mains (à juste titre d’ailleurs, ses arguments sont valables) pour que cela change. Car le taux est une combinaison entre l’inflation et les taux des prêts entre banques. Mais comme toujours en politique, si on déshabille l’un, c’est pour habiller l’autre, et par le jeu des vases communicants, c’est maintenant au PEL de trinquer.

C’était le dernier bastion, le placement sécurisé qui offrait le meilleur rendement. Pas sur que le plan d’épargne logement continu à être en odeur de sainteté.

Car maintenant, ouvrir un PEL, ce n’est plus qu’y gagner 1% de rendement, contre 1,50% avant ce nouveau rabotage. Rappelons qu’il s’agit ici du brut, et qu’il faut déduire les prélèvements sociaux. Heureusement, le taux d’intérêt maximal d’emprunt suit lui aussi cette baisse, avec 1,2% (contre un peu plus de 3% avant).

En prenant en compte l’inflation, le livret A ne rapporte plus rien


Triste réalité de l’épargnant moyen aujourd’hui. Ce qu’il a mis de côté ne le rendra pas plus riche. Mais voyons le bon côté des choses : opposé aux placements risqués, l’argent placé de cette façon ne lui coûte rien non plus.

Car rappelons, à toutes fins utiles, que les prix de la consommation ont augmenté de 0,5%, et qu’ils vont bientôt monter à 0,9% selon les prévisions. Moralité : les intérêts de l’épargne vont juste compenser la hausse des prix.

Les épargnants français ne placent plus leur argent sur le livret A

C’est encore un fait avéré, mais on comprend vite pourquoi au vu des rendements. L’état ne peut pas avoir le beurre et l’argent qui va avec. Si on continu de mettre ses sous sur ce compte épargne, c’est uniquement de façon transitoire, le temps de trouver quelque chose qui rapporte plus. Où alors, il ne sert qu’à mettre de côté l’argent des étrennes du petit dernier qui s’en servira pour passer son permis de conduire le moment venu.

placer ses sous sur un livret

Ca ne monte donc pas très haut. Car il y a d’autres moyens de faire travailler ses économies avec un rendement meilleur, notamment le PEL et l’assurance-vie, même si pour le premier cité, son passage à 1% change un peu la donne. Parmi les inconvénients du plan épargne logement, on retient aussi son manque de souplesse, puisque tout retrait entraîne sa clôture. Autre point négatif : l’obligation d’y verser au moins 540 euros par an.

Pourquoi préférer l’assurance-vie ?


On y revient chaque année : c’est l’épargne favorite des français, et c’est la raison pour laquelle le gouvernement n’y touche pas (encore), cela provoquerait un véritable séisme. Car les sommes collectées continuent d’augmenter, et ont même doublées d’une année sur l’autre, profitant de la baisse caractérisée du livret A.

La raison reste le rendement, même si les temps fastes semblent derrière nous (rien ne nous dit qu’ils ne vont pas revenir bientôt). Pour un fonds en euros bien géré, comptez 2,5% de rendement à l’heure actuelle, brut bien entendu. L’unité de compte rapporte plus, mais les risques encourus ne sont pas les mêmes. A chacun de choisir la composition de son contrat en fonction de ses attentes et de sa bonne santé cardiaque.

Est-ce un placement d’avenir ?

Comparé à il y a 5 ans, l’assurance-vie est quand même en baisse, tant dans ses dépôts que dans son rendement. Son principal avantage reste de pouvoir mettre de l’argent de côté pour sa retraite, ou de préparer l’avenir de ses enfants. On peut aussi s’en servir pour épargner quelques années dans le but de devenir propriétaire par exemple.

Rappelons quand même que le contexte économique est morose, est que dans ces conditions, les performances sont honorables. Dans l’hypothèse d’une reprise, elles pourraient repartir à la hausse.

Sachez négocier au plus juste : préférez les contrats où il n’y aura pas de frais d’entrée à payer. Ils sont de plus en plus nombreux, surtout chez les banques en ligne, et où les frais d’arbitrage sont gratuits.

Les alternatives au livret A


Dans la série des livrets réglementés alignés sur le même taux, citons aussi le LDD (que nos parents appelaient CODEVI, avec un p) ou bien encore le livret Bleu. Car si ces placements rapportent peu, ils ont quand même une certaine utilité.

Ils sécurisent les épargnants au contraire d’achats d’actions, et ces derniers peuvent récupérer leur mise quand ils veulent en fonction de leurs projets ou de leurs besoins. Rappelons qu’il n’y a ici pas d’impôts à payer sur les gains

D’autres alternatives existent pourtant, ne paniquez pas, et avec les mêmes garanties. En cas de baisse à 0,50%, les résistants devraient eux aussi prendre la tangente.

Où en est-on avec les super livrets ?

Ils étaient très à la mode l’année passée, est-ce toujours le cas ? Rappelez vous des promotions qui fleurissaient un peu partout sur le net : des 3, des 4 et même des 5%, pendant 3 ou 6 mois en fonction des offres. Après ces périodes, des taux brut qui étaient supérieurs à celui du livret A.

Le seul bémol restait dans la fiscalisation de ces placements ainsi que dans leur assujettissement aux prélèvements sociaux.

Mais quand même, ces taux boostés, qu’elle aubaine à l’heure ou plus rien ne rapporte, ou pas grand chose ! Pour en profiter, il fallait être un nouveau client, et ne pas dépasser les sommes fixées. Les plus malins arrivant à switcher d’une offre à l’autre, pour en profiter au maximum.

Il y a encore de ces promotions, surtout avec les banques en ligne, mais moins nombreuses. A vous de savoir les dénicher le moment venu.

L’avenir du livret A n’est donc pas tout rose, et à moins d’une reprise économique, il risque fort d’être déserté. Mais ne vendons pas sa peau trot tôt, il a quand même certaines ressources qui nous poussent à vous conseiller de ne pas le clôturer, même si vous choisissez d’y laisser moins d’argent et de diversifier vos placements.