Meilleur placement bancaire: livrets, plan et comptes règlementés ou fonds euro-croissance (le plus rentable) ?

Trouver un placement bancaire rentable quand l’époque n’est pas à faire les profits du passé nécessite une recherche assidue ainsi qu’une rigueur dans ses choix dénuée de passion. Celle-ci passe par une délimitation précise de ses objectifs. Le meilleur placement court terme ne sera par exemple pas le même qu’un investissement pour assurer sa succession.

L’éventail des produits financiers est large. Il va d’un placement financier sans risque comme le livret défiscalisé à la recherche d’une meilleure rentabilité. Alors, êtes vous plutôt PEL ou assurance vie ? A noter : le meilleur rendement n’est pas toujours le placement le plus juste.

Les livrets règlementés


Ils ont fait la pluie et le beau temps pendant des décennies, mais ça, c’était avant. Si l’épargne réglementée est placement non imposable, elle n’est plus (et ce déjà depuis un petit moment) le placement bancaire qui rapporte le plus. Il faut dire que ses taux sont tombés bien bas, et qu’à ce titre, ils souffrent d’un désintérêt croissant de la part de l’épargnant moyen, le riche investisseur les ayant lui désertés depuis longtemps.

Ils sont pourtant nombreux ces placements aux taux réglementés, et on pourrait croire en en parcourant la liste que chacun à la possibilité d’y trouver chaussure à son pied : le livret A, le B, le bleu, le LDD, le PEL, le LEP, le CEL… J’en passe et des meilleurs. Tous ont en commun le fait d’être réglementés par l’état. C’est ce dernier qui fixe les taux et les plafonds, et qui décide de les exonérer d’impôts.

La star, c’est le livret A

On en a tous possédé un étant enfant. Mais à 0,75%, c’est qui l’ont conservé n’y laissent que des miettes, et ce tant que l’inflation ne remontera pas a des niveaux décents. A noter : s’il est possible de posséder plusieurs livrets réglementés, on ne peut pas en avoir plus d’un du même nom, sachant que les A, B et Bleu entrent dans la même catégorie et que des vérifications seront faites pour qu’il n’y ait pas de cumul (pas des mandats mais des livrets).

Avec lui, pas de risques à prendre. On y met ses sous, et on attend tranquillement qu’ils travaillent, même si c’est assez laborieux. Pas d’impôts ni de prélèvements sociaux sur ce qu’il rapporte, c’est déjà ça.

Facile à ouvrir, il suffit d’aller voir sa banque, elles en proposent toutes un à l’ouverture avec un minimum de 10 euros à déposer (un peu moins à la Banque Postale), pour les + de 18 ans comme pour les mineurs (mais ceux-ci ne pourront retirer seuls qu’à partir de 16 ans).

Modalités

Pour une fermeture éventuelle, il suffit d’envoyer une lettre en ce sens à son conseiller. Au niveau du fonctionnement, même simplicité : on dépose et on retire comme on veut, quant on veux, le tout gratuitement.

Pour connaître le solde, le mieux est encore de le consulter sur l’interface Internet de sa banque, ceci est d’ailleurs valable pour tous les livrets développés ici. Il est parfois possible d’avoir une carte de retrait.

Attention, elle ne fonctionne que sur les distributeurs de sa banque. L’avantage, c’est qu’on ne peut jamais être à découvert avec un livret A, et donc qu’il n’y a pas d’agios.

  • Plafond : 22950 € pour un particulier,  76500 € pour une association.
  • Taux d’intérêt : 0,75% par an, calculés par quinzaine.

Le LDD

Le livret de développement durable part d’une très bonne attention. Celle de se servir de l’épargne pour oeuvrer pour la planète, dans le bon sens, et par la même occasion de rémunérer l’épargnant pour cela en lui permettant de récupérer ses économies dès qu’il le souhaite sans que cela lui coûte de l’argent.

Son ouverture, à partir de 15 euros est réservée à ceux qui paient des impôts en France (où qui en sont exonérés). Il vient souvent en complément d’un livret A, quand la somme maximale qu’il ait possible d’y déposer a été atteinte.

  • Plafond : 12 000 €, avec la possibilité de le dépasser avec le cumul des intérêts.
  • Taux : 0,75 %.

Le LEP

Le livret d’épargne populaire est, comme son nom l’indique, réservé aux personnes dites « modestes », avec un taux préférentiel qui est là pour leur permettre d’avoir un peu plus de pouvoir d’achat. Un couple peut très bien posséder 2 LEP, 1 par personne, même s’il s’agit du même foyer fiscal.

Attention toutefois à ne pas dépasser les revenus demandés pour être éligible. Il faudra fournir à sa banque son avis d’imposition N-1 au moment de l’ouverture pour prouver sa condition. Le plafond est fixé à 19255 € pour une part, 29537 € pour 2 parts, et il augmente en fonction des enfants et de la situation du foyer.

Si les revenus du foyer varient fortement à la hausse d’une année sur l’autre, et que les détenteurs du LEP ne sont plus éligibles, pas de panique, vous avez 1 année pour le fermer. Et si par hasard vous redevenez « pauvre » l’année suivante, vous le conserverez comme si de rien n’était.

  • Plafond : 7700 euros.
  • Taux : 1,25%.

Le livret jeune

Qu’il fait bon d’avoir moins de 25 ans en France, quand on veut mettre un peu d’argent de côté. Car le livret jeune n’est pas loin d’être la meilleure affaire parmi les livrets réglementés. On peut en ouvrir un à partir de 12 ans, dans une banque qui le propose.

Certes, son plafond n’est pas très élevé, mais c’est une première approche du monde de l’épargne, intéressante pour un ado ou un jeune adulte, puisqu’il est possible avec une carte de retrait de retirer de l’argent dans les distributeurs automatiques de sa banque, dans la limite de la somme qui est présente sur le compte, et avec l’autorisation des parents pour les mineurs.

Le livret jeune fonctionne sans frais, pour toutes les opérations. A la fin de l’année de ses 25 ans, le compte est clôturé et l’argent reversé sur un livret A par exemple.

  • Plafond : 1600 euros.
  • Taux : au minimum de 0,75%, au-dessus c’est à la discrétion de chaque banque.

Le CEL

C’est le cousin germain du PEL, mais avec une rémunération moindre. On a coutume d’y verser ce qu’on a en excédent une fois son plan épargne logement plein. Qui à en ouvrir un, autant ouvrir les deux en même temps, dans la même banque. Par contre, ce n’est pas 10 mais 300 euros qu’il faudra verser à l’ouverture, au minimum.

Les versements, eux sont libres, mais ils doivent au moins atteindre 75 euros. Pas de clôture en cas de retrait, à condition d’y laisser au moins les trois cents euros d’ouverture.

  • Plafond : 15300 euros.
  • Rémunération : 0,5% + prime d’état éventuelle en cas d’achat immobilier.

PEL

La star de l’immobilier c’est lui, le plan d’épargne logement, même si l’argent qui y est déposé reste bloqué jusqu’à la fermeture du plan (15 ans au plus). L’exonération fiscale est valable pendant les douze premières années. Se séparer de son PEL avant 4 ans ne rime à rien, tous les avantages seraient perdus et des pénalités appliquées.

Toutes les banques ne le proposent pas, il faut avoir passé une convention avec l’état pour cela. Il n’est pas fait pour toutes les bourses, puisqu’il faut y déposer 225 € au minimum à l’ouverture, puis 540 € par an (à choisir, un versement au mois ou au trimestre).

  • Plafond : 61200 €.
  • Taux : 1% pour les plans ouverts depuis le 1er février 2017 + prime d’état en cas d’achat immobilier. Il faut oublier le prêt bonifié, les taux bancaires étant pour le moment en dessous de ceux qu’il est possible d’obtenir avec son PEL.

Les avantages et inconvénients


Avoir l’état qui fixe les règles, c’est une arme à double tranchant. Car si le capital et son rendement est assuré (on sait donc à quoi s’attendre), on ne devient pas riche avec des comptes réglementés. Quant aux particuliers, ils ne peuvent pas faire jouer la concurrence, puisque les conditions sont les mêmes partout. Les banques, elles, ne sont pas plus avancées pour se démarquer des autres, sauf avec le livret jeune.

livrets réglementés

Mais l’absence de risque est ce que recherche beaucoup de petits épargnants qui y voit des revenus garantis, à juste titre. De plus, il ne faut pas minorer les exonérations d’impôts. Elles font quand même grimper le rendement moyen de son épargne.

Ainsi, si les super livrets peuvent paraitre de prime abord plus attractifs, il ne faut pas oublier qu’ils sont fiscalisés. Même chose pour la possibilité de récupérer ses fonds rapidement en cas de désir ou de pépin (sauf pour le PEL). Ce n’est pas le cas avec une assurance-vie par exemple.

Les rêves de grandeur

Eux, par contre, il faut les oublier avec les livrets réglementés. Les plafonds sont bas, et les rendements tout autant, même en les cumulant. Ainsi, avec des millions à placer, il vaut mieux voir ailleurs si l’herbe est plus verte.

Pour gagner beaucoup : les fonds euro-croissance


Les fonds euro-croissance : pourquoi les rendements sont si élevés ? En effet, certains ont réussi la performance exceptionnelle de faire 10% sur une année. On ne pensait plus que cela fut possible. Mais avant de se laisser griser, il faut apprendre à lire entre les lignes. La performance devient alors plus relative qu’elle n’y parait.

fonds euro croissance 2016

On peut souscrire à un fond euro-croissance via son assurance-vie. Ils ne faut pas les confondre avec les fonds en euros et les unités de compte, qui sont d’autres moyens au service du titulaire du contrat.

Mais si les fonds euro-croissance peuvent rapporter autant, c’est aussi parce qu’ils sont très exposés au risque, et qu’une fantastique performance sur une année ne présage pas qu’elle va se renouveler l’année suivante. De plus, le capital n’est pas garanti, ou alors dans très longtemps.

Pour toucher le maximum, il faut parfois accepter de prendre une garantie  au bout de 30 ans… Quand on voit les bouleversements économiques au jour le jour, c’est quand même prendre de gros risques. Il faut aussi se méfier des taux annoncés par les assureurs. S’y arrêter, c’est oublier que chaque performance est propre à chaque contrat, en fonction des dates de versement et d’investissement, et des montants.

Pour limiter les risques au maximum

Notre conseil : privilégier les contrats d’assurance-vie sans droits d’entrées. On en trouve de plus en plus, notamment chez les banques en ligne. Surveillez également la bourse. Si elle dévisse, il y a fort à parier que votre fond euro-croissance aussi.

Ne tardez donc pas à arbitrer entre les différentes valeurs qui composent votre contrat d’assurance-vie. L’alternative peut toutefois être bonne, mais à petites doses. Mais pour ceux qui y croient vraiment, sachez qu’il vont sans doute bientôt faire leur apparition dans certains PERP pour investir pour sa retraite !

Où se cache le meilleur placement ? Dans la sécurité ou dans le risque ? A chacun de voir midi à sa porte, mais en toute connaissance de cause.

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