Placement boursier: faut-il parier sur la remontée de certaines actions et des métaux précieux ?

Miser en bourse, c’est toujours un pari sur l’avenir, à court terme ou pour un peu plus longtemps. Un placement boursier sans risque, cela n’existe pas, ou alors il ne faut pas espérer qu’il rapporte plus que le livret A. Il y a des titres qui ont été injustement délaissés jusqu’à présent, et dont la baisse n’est pas justifiée. Mais quelles actions acheter ? 

Les métaux précieux ont également subis de plein fouet la crise et ses effets dévastateurs. Mais cela veut-il dire que tout est joué de leur côté ? Ils ont pris l’habitude de faire le yoyo, il y a donc sûrement des bénéfices à faire en pariant sur une remontée, même s’il faut prendre tout cela avec des pincettes, le secteur restant dangereux pour les néophytes.

Scandale Volkswagen : moins pire que prévu ?


Ceux qui avaient des actions de la marque automobile quand le scandale a éclaté se sont retrouvés piégés du jour au lendemain avec deux solutions : soit vendre dans la panique et faire une moins value historique, soit conserver en attendant des jours meilleurs. A l’inverse, le scandale Volkswagen a tellement fait chuter le titre en quelques heures, que celui qui avait un peu de liquidité à investit ne risquait plus grand chose. Il n’avait plus qu’à attendre que la marque allemande se redresse.

Car si on regarde le scandale de plus près, on s’aperçoit qu’il ne va pas être si compliqué que cela de tout remettre dans le bon sens. Certes, il va falloir remettre toutes les voitures aux normes, mais cela ne prend qu’une heure par voiture.

En plus de cela, aucune indemnisation n’est prévue pour les clients (sauf aux Etats-Unis, 1000 dollars par voiture), même si certains se sont associés pour demander réparation en justice. Il faut attendre de voir ce que vont donner les premiers procès, le résultat ne devant pas être le même dans tous les pays.

Des solutions se mettent en place

Et c’est une bonne nouvelle, car il va falloir intervenir sur 8 millions de voiture rien qu’en Europe, ce qui en fait un bon petit paquet par pays. Mais tout devrait être réglé avec des mises à jour du logiciel qui se feront rapidement. Il s’agira ensuite de pouvoir repartir du bon pied, malgré les sommes déboursées pour remédier à ce scandale mondial.

Et l’action Volkswagen dans tout cela ?

Après avoir touché des planchers historiquement bas, elle a bien réagi aux solutions préconisées par la marque, même si les USA font encore très peur : nul ne sait pour le moment le montant de l’amende qu’il faudra régler les bas, mais chacun sait que l’Amérique ne plaisante pas avec les procédures judiciaires.

Le groupe a donc provisionné pour ne pas se trouver dépourvu. Ca tombe bien, il avait la trésorerie nécessaire pour le faire, sans demander de l’aide à ses actionnaires.

Malgré tout, d’importants problèmes à surmonter

Tout ne va pas se résoudre en un jour, c’est évident, et pour retrouver son PRU, il va quand même falloir patienter. Car si le groupe n’est pas mort, les moteurs truqués vont quand même lui coûter très cher.

Et c’est argent ne pourra servir ni au développement, ni aux investissements. Cette stagnation des innovations va sans doute permettre à la concurrence de rattraper une partie de son retard, remettant en cause le rang de numéro 1.

La facture risque donc d’être très salée, et même de dépasser les provisions faites pour la régler. Et les conséquences seront importantes pour d’autres marques automobiles qui devraient à leur tour se faire épingler. On n’a pas fini d’en entendre parler.

Air France-KLM : une remontée des cours ?


Le tire a subit en forte décote, il faut dire que l’année passée ne l’a pas vraiment épargnée, entre les mouvements sociaux et les attentats.

Investir en bourse sur cette compagnie aérienne pourrait donc être un pari qui pourrait se révéler gagnant, à condition que le conflit avec les pilotes trouve une issue favorable, et que les touristes puissent à nouveau se déplacer sans craintes. En 2016, le titre a perdu près de 1/5 ème de sa valeur et est aujourd’hui une bonne affaire de son secteur comparé à la concurrence.

action air france

Mais les perspectives sont bonnes, et la progression du titre en 2016 ne surprendrait pas les analystes qui pensent que la hausse peut être importante dans les mois à venir. Car l’entreprise à une valeur intrinsèque qui est proche de son cours actuel.

La folie des biotechnologies est-elle finie ?


Les biotechs ont explosé il y a 2 ans, mais sont revenues à un cours plus réel en 2015, entraînant la ruine de nombreux petits porteurs qui se voyaient devenir millionnaire en quelques mois et avaient investis massivement en utilisant le SRD. Hors, si à chaque annonce une biotech peut prendre 10%, elle peut perdre 1/3 de sa valeur en une journée si les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes du marché.

On a vu ce que cela a donné avec la star de la bourse parisienne, Genfit, qui a dévissée sur une interprétation des données, sans parler de toutes les tractations entre gros groupes dans l’ombre. Le pire, c’est que maintenant, ce ne sont plus que les partenariats financiers qui permettent de faire exploser une valeur à la hausse.

Le médical n’influe plus, et c’est regrettable pour la recherche qui est entre les mains de financiers peu regardants sur les formidables avancées de certaines de ces sociétés cotées.

Le développement du CA est envisagé

Air France compte bien prendre des parts de marché à d’autres compagnies pour augmenter sa rentabilité. Et ces bénéficies, elle ne va pas s’appuyer sur le low-cost pour les faire, mais sur la clientèle qui a le plus de moyens financiers. Elle va donc se recentrer sur les clients premium, qui permettent de dégager la marge bénéficiaire la plus importante.

Reste que tout le monde est suspendu à l’évolution des négociations avec les syndicats, le climat ayant été plutôt houleux ces derniers temps, notamment sur la réduction du personnel envisagé pour optimiser les coûts.

Le prix des métaux précieux et industriels chute, une opportunité à saisir ?


Sont-ils le meilleur placement boursier là est la question. Car ils ont atteint leur plus bas, cuivre et nickel en tête. La solution passera par un relèvement de la Chine et de son économie, mais les perspectives laissent les investisseurs dans l’expectative.

Nul ne sait si l’empire du milieu arrivera à retrouver sa croissance. Mais comme le dit un des plus célèbres investisseurs au monde, Warren Buffet, c’est quand personne n’en veut qu’il faut les acheter. Il faut en profiter : tous les métaux sont au plus bas.

prix des métaux précieux

Même l’argent et le platine souffrent comme jamais. Les raisons sont connus. Elles sont rationnelles, c’est déjà ça : chute du dollar et une demande chinoise qui s’est réduite comme peau de chagrin. Mais il ne faut pas oublier les fonds, qui jouent avec les nerfs des petits porteurs et des boursicoteurs.

La bourse est une histoire de psychologie, et ces fonds vautours la maitrise à merveille, notamment avec l’utilisation de la vade, qui leur permet de parier à découvert sur la baisse. C’est dur à dire mais en bourse, ce sont les fonds qui font la pluie et le beau temps, et ils seront rarement perdants tant que la vente à découvert sera permise par les marchés. Toutes les nouvelles sont bonnes pour déclencher une baisse.

Le pétrole va-t-il remonter ?

Là encore, ce n’est pas pour tout de suite. Et une baisse du pétrole influe aussi sur le cours des matières premières et de toutes les valeurs industriels. On s’aperçoit à quel point l’économie est corrélée à l’or noir, et le monde n’est pas encore près à s’en passer, hélas pour la voiture électrique qui ne demande que cela pour décoller.

Et l’or ?

L’or, c’est encore un gros point d’interrogation, mais contrairement au pétrole, les prévisions sont optimistes, même si les performance se font attendre. Toutefois, certains analystes pensent (à tord ou à raison) que le cours est sous-estimé. L’opportunité peut donc être belle si on aime prendre des risques.

Toutefois, comme toujours, c’est la demande de l’Inde et de la Chine qui va créer le cours de l’offre, et non l’inverse. La position des banques centrales devra aussi être regardée de très près. Si elles continuent d’acheter, le cours devrait au pire se stabiliser.

Les actions qui ont fortement baissées devraient remonter, à moins d’une faillite. La question est toutefois : pour combien de temps ? Les positions en bourse sont de plus en plus à court termes. Attendre des plus-values dantesques n’est peut être pas la meilleure stratégie. Il faut savoir vendre quand l’occasion se présente, et c’est le plus dur en bourse.

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