Chaque année on se pose la même question : pour faire fructifier son épargne, est-il plus judicieux d’investir dans la pierre et dans l’immobilier locatif, ou alors faut-il acheter des actions ? 2018 n’échappe pas à ce duel au sommet. Devenir propriétaire d’un appartement, c’est une grosse somme, et un placement pour plusieurs années.
Prendre des actions, c’est un peu le contraire. On peut démarrer avec un petit capital et il faut être très réactif. De plus, quand il s’agit de la bourse, quelque soit la valeur sur laquelle on investi, c’est prendre des risques, avec la possibilité de ne pas récupérer son capital. Les deux placements ont donc des points forts et des points faibles. A chacun de se faire son idée, en toute connaissance de cause.
L’immobilier est le meilleur placement à long terme
Etes-vous prêts à attendre 10 ans ? C’est à peu près la période pour qu’un investissement immobilier soit rentable. Il faut donc avoir du temps devant soi, ou vouloir se constituer un patrimoine pour que les générations futures en profitent. Mais quand on parle de longue durée, l’immobilier locatif arrive en tête du podium.
Avec la pierre, pas de risques de tout perdre, même en cas de chute des loyers, ça ne va jamais bien loin. Année après année, on reconstitue donc sa réserve, les plus malins peuvent même réussir à se faire financer entièrement l’investissement par le crédit.
Si on prend en exemple le passé, un appartement acheté à Paris il y a 10 ans a depuis rapporté un paquet d’argent. Cela ne laisse pas présager du futur, bien sur, mais on peut penser raisonnablement qu’il y a encore les moyens de faire fructifier son capital à condition de savoir attendre et de ne pas réagir par la panique quand des crises, petites ou grosses, viennent secouer l’économie mondiale.
Pourquoi faut-il acheter ?
Les taux des crédits tout d’abord. Même si ceux-ci remontent, ils restent très éloignés de ceux qu’on pouvait souscrire il y a 2,3 ou 5 ans. Si on associe à cela une chute relative des prix de l’immobilier, c’est donc le bon moment. Bien sûr, il ne faut pas acheter n’importe quoi, et ne pas se focaliser uniquement sur le prix. Le meilleur rendement locatif reste celui des petites surfaces, dans les grandes villes étudiantes, en contre-ville.
Le reste, c’est de la littérature. D’autres placements auxquels on ne pense pas forcément de prime abord sont tout aussi rentables : les places de parking par exemple. Certains sont devenus riches rien qu’avec cela. Et l’avantage, c’est qu’il ne faut pas beaucoup d’argent pour se lancer.
Soyons franc
Personne ne peut lire ce qu’il en sera demain dans sa boule de cristal sans se faire traiter de charlatan. Mais en respectant certains principes d’achats, comme un prix correct et une bonne situation, il n’y a pas de raison que cela ne rapporte pas, avec l’espoir d’une belle plus value s’il y a une revente dans une décennie.
A suivre : l’évolution des taux d’intérêts. Ce sont eux qui sont au coeur du système, et qui décident de la fluctuation du marché, à la hausse comme à la baisse.
Investir dans l’immobilier: plusieurs idées
Personne n’a la science infuse. Mais à bien y réfléchir, certains investissements peuvent être la bonne idée. D’abord le neuf. Certes, il est un peu plus cher à l’achat, et la rentabilité prend un peu plus de temps que dans l’ancien. C’est vrai, sauf à acheter avec un coup de pouce de l’état. Le plus connu actuellement, c’est celui de la loi Pinel, qui a succédée à celle de Duflot, elle même venant après la regrettée Scellier.
Cette loi permet de défiscaliser une partie de son investissement, en le louant aux conditions édictées pour une période allant de 6 à 12 ans. La réduction d’impôt est conséquente, allant jusqu’à 21% du prix d’achat, de quoi donner des idées à qui veut se constituer un patrimoine à moindre frais.
Mais cette loi n’a pas que des avantages et toutes les zones géographiques ne sont pas éligibles au dispositif, notamment celles évoquées un peu plus haut pour un achat réussi. C’est donc quand même prendre un petit risque, mais quand on paye beaucoup d’impôts, c’est l’occasion d’en économiser une partie.
La gestion immobilière : un eldorado ?
Mais il n’y a pas que la loi Pinel dans la vie d’un nouvel acheteur immobilier ! On peut choisir de mettre ses sous dans une résidence de tourisme, ou pour des personnes âgées, ou même pour des étudiants (bien que la baisse des APL annoncée ne soit pas, mais alors pas du tout une bonne nouvelle).
L’avantage est que vous n’avez ici rien à gérer, vous vous contentez d’encaisser les loyers (à condition que les biens se louent, bien évidemment). Mais la gestion immobilière réserve parfois de mauvaises surprises.
On n’a pas toujours a faire à un « bon » gérant, ni à des biens construits au bon endroit. Il faut donc éviter de croire les publicités et toujours se rendre sur place pour se faire sa propre idée des perspectives, alléchantes ou non. Car des locaux vacants trop longtemps viendront plomber les rendements, c’est certains. Quand à la revente de ses biens un peu particuliers, les prix ont chuté récemment. Donc pour la plus-value, il faudra repasser.
L’ancien ne se démode pas
Des appartements bien placés, construits avec de belles pierres, bien solides, se louent assez facilement, à condition d’être dans les prix du marché. Par contre, les loyers ont tendance à baisser, sauf pour les studios et les T1.
Il faut dire qu’à force de piocher dans leur épargne, les français n’ont plus autant de sous qu’avant. On peut toutefois compter sur un rendement de 4% par an. Peu de placements peuvent en dire autant en ce moment.
Des placements à la mode
Qui n’a pas aujourd’hui entendu parler du financement participatif pour un achat immobilier ? Ca consiste à acheter des parts du SCPI, on parlera alors de pierre papier, avec d’autres.
On peut donc ainsi devenir propriétaire tout en ayant pas une grosse somme à investir. On peut aussi parler du Crowfunding immobilier, qui permet à des projets de se lancer, avec l’aide et l’investissement d’autres particuliers.
Acheter des actions
Alors voilà, nous y sommes, la bourse, avec ses tentacules, et ses vautours attendant de pied ferme le petit porteur aux mains tremblantes.
Mais la bourse, c’est aussi de bonnes perspectives de gains (même la bourse chinoise peut rebondir !), dans un laps de temps assez court, pour qui saura vendre et acheter ses titres au bon moment. Une question de timing donc, et d’expérience aussi. Un placement à ne pas recommander à tout le monde, loin de là.
L’automobile, tendance de l’année
Il faut avoir le coeur bien accroché pour parier sur la remontée du cours de Volkswagen, et pourtant. De même que la faillite du groupe, c’est quelque chose qui pourrait bien arrivé, et même assez vite si on a confiance dans les allemands et dans leur capacité de se redresser contrent vents et marées.
Car malgré le rappel des véhicules, les amendes et les frais de justice, faisons confiance au groupe pour redresser la barre. C’est donc l’occasion de profiter de la baisse sur le titre. Celui-ci a perdu en quelques jours plus de la moitié de sa valeur, mais VW à la trésorerie nécessaire pour faire face.
Personne ne sait ce qui va advenir, mais l’occasion est belle d’entrer sur cette valeur à ce prix. Rappelons que dans son sillage, c’est tout le secteur de l’automobile qui a largement baissé. Hors, les ventes de voitures sont bonnes, et d’ici quelques mois, ce scandale ne sera qu’un vieux souvenir.
Une grande tendance à suivre : les voitures sans conducteurs
Ces voitures connectées pouvant rouler sans conducteur pourraient suivre la voie des imprimantes 3D, des drones et de la biotechnologie du côté de la bourse, avec de belles envolées.
On parle beaucoup de Google et d’Apple mais plusieurs autres sociétés se tirent actuellement la bourre pour arriver sur un marché encore vierge. On pense à la boîte canadienne QNX au système d’exploitation bien avancé, mais aussi à Delphi et à Nvidia, la spécialiste des cartes graphiques.
Les voitures sans conducteurs sont donc un pari sur l’avenir, mais qui peut se révéler payant à l’heure où les marchés cherchent un nouvel eldorado dans le quel se lancer pour réaliser de bons profits, et rapidement. Ces sociétés pourraient donc exploser en 2017 (dans le bon sens) et favoriser ceux qui auront eu le nez fin.
Des innovations à venir de tous les constructeurs automobiles
Les grands groupes n’ont pas le choix et doivent eux aussi investir dans cette grande tendance. C’est notamment le cas de Toyota qui a déjà dévoilé aux yeux du monde son prototype de voiture autonome.
Bien sûr, de là à la commercialiser, il y a encore du chemin, mais la route pourrait être moins longue qu’il n’y paraît. On parle de la possibilité de rouler « sans conducteur » à partir de 2020, et dans les portions d’autoroute après péage uniquement, la technologie pouvant prendre le relai du volant si besoin.
Le Japon est très investi sur le sujet puisque Nissan travaille aussi sur son propre projet. Cette concurrence saine est appuyée par le gouvernement japonais qui y voit ici une possibilité de leadership dans un secteur industriel encore vierge de tout bénéfice.
Et les français ?
Et bien eux aussi s’y mettent, il ne s’agirait pas de rater le train. Et chez nous, le précurseur, c’est Citroën, la marque aux chevrons ayant ici des chances de revenir sur le devant de la scène.
Pour preuve, ce test probant long de plus de 500 kilomètres où c’est la voiture qui a changée les vitesses, fait les dépassements, et ralentie quand il le fallait. Fini les amendes pour dépassement de la vitesse autorisée quand personne d’autre n’est derrière le volant que la machine. Les radars risquent de ne plus rapporter autant…
Mais la sécurité routière, elle, aura tout à y gagner. Toutefois, la joie de pouvoir posséder une voiture sans conducteur et d’y faire ses mots croisés pendant le trajet n’est pas pour demain. Sécurité oblige, il faudra la tester, et la re-tester, encore et encore. Les plus optimistes parlent de 2020, les plus réalistes de 2030.
Mais Citroën n’est pas la seule « française » à y croire, Peugeot aussi, qui fait partie du même groupe, mais aussi Renault avec son prototype s’inspirant de sa fameuse Zoé. Reste à obtenir l’autorisation de rouler sur les routes françaises, et ça n’est pas gagné d’avance.
Mais à l’instar du gouvernement japonais nos dirigeants devraient rapidement comprendre que cette révolution est énorme, et les chances qu’elle se transforme en mine d’or pour les constructeurs est réelle, même si tout reste encore à faire pour cela.
Et les américains ?
Partout où il y a de l’argent ils sont là, ils sont même les premiers à avoir lancé la machine. Tesla, qui fabrique des voitures électriques travaille ainsi lui aussi sur le pilotage automatique pour rendre ses véhicules autonomes, au moins en partie.
Pour le moment, il s’agit plus d’une aide à la conduite, qui va être installée dans les versions récentes de la marque. Pour aider le conducteur : des caméras et des radars autour de la voiture. Fini la galère des créneaux interminables, le conducteur n’aura plus rien à faire pour que la voiture se gare. Elle pourra le faire toute seule.
Les meilleurs
Mais les deux géants du secteur en Amérique restent quand même Google et Apple. Même Uber s’est lancé. Cette concurrence est saine, puisqu’elle fait évoluer la technologie très vite.
Car celle dont tout le monde parle, c’est quand même la Google Car, qui parcoure depuis des mois déjà la Silicon Valley, conduite par des employé de la marque afin de la tester dans des conditions réelles. Bon pour l’instant, niveau vitesse, c’est le minimum syndical : pas plus de 40 km/heure (un accident serait mal venu).
Mais partout ou se trouve Google, Apple n’est pas très loin. La marque à la pomme a mis les moyens et a sorti la grosse cavalerie pour tester son propre modèle.
Immobilier ou bourse, il y aura donc pour tous les gouts. Espérons toutefois que ces placements se révéleront digestes.