Heureux soient ceux qui peuvent placer 100000 euros cette année, pendant que d’autres peinent pour investir 1000 euros. Car c’est une belle somme, avec laquelle on peut viser une assurance vie très haut de gamme, à meilleure rendement, ou qui permet de placer son argent dans une banque privée, celles-ci étant assez draconiennes sur les conditions d’entrées.
On peut aussi choisir de placer ce capital en bourse, oui, mais quelles actions acheter ? Ce qui est certain, c’est que cette somme n’est pas suffisante pour devenir rentier, surtout avec des placements « dits » classiques : il n’y a qu’à voir l’évolution du taux du livret A.
Ouvrir un PERP pour défiscaliser
Comment placer 100 000 euros ? On peut choisir de tout faire pour obtenir le meilleur rendement qui soit, ou bien optimiser son placement pour faire baisser ses impôts et avoir par la même occasion une rente pour la retraite. C’est cette deuxième option que choisissent ceux qui décident d’ouvrir un PERP.
Toutefois, on peut se demander si l’idée est bonne, car il faut bien faire la part des choses et rester hermétique aux sirènes qui ne manquent pas de sonner de toutes parts quand on a des économies à placer.
Un premier constat : le plan d’épargne retraite est un outil de défiscalisation efficace, on doit en convenir. Mais il y a peut être la possibilité de gagner plus ailleurs, quitte à payer ses impôts plein pot.
Un complément de retraite qui laisse à désirer
La rente est viagère, c’est à dire qu’on touchera une petit somme chaque mois jusqu’à la fin de ses jours, et cela à partir de la retraite. Quand on est un actif qui paye beaucoup d’impôts, imposé dans la tranche des 30% et plus, c’est tentant d’en verser moins grâce à cette possibilité, d’autant plus que le PERP n’est pas compris dans le plafond des niches fiscales fixé à dix mille euros.
Mais pour qu’il soit vraiment intéressant, il faut verser beaucoup dessus, et chaque année. Pour connaître le plafond auquel vous avez droit, il suffit de se rendre en dernière page de son avis d’imposition.
Sauf que l’argent est bloqué
Pas moyen de le récupérer en cas de coup dur ou pour faire un meilleur investissement. Certes, on peut sortir avant l’heure, mais dans des conditions draconiennes : liquidation judiciaire quand on est un TNS, invalidité, surendettement, décès du conjoint… Bref les sérieux accidents de la vie, qui n’arrivent quand même pas, et heureusement, tous les 4 jeudi.
En plus, les frais de versement sont une véritable calamité, qui viennent grignoter les rendements et le capital. Heureusement qu’Internet est passé par là pour offrir de meilleurs conditions.
Des avantages méconnus
La rente c’est bien, le capital c’est mieux. Et justement, on peut maintenant récupérer 20% de son épargne directement lors de son entrée en retraite. Mieux encore : il est possible de tout récupérer pour acheter son logement, la règle voulant qu’on ne doit pas avoir été propriétaire les 2 dernières années.
Certains passent donc pas mal de temps dans leur agence immobilière… Il faut quand même vérifier que cette clause figure bien dans le contrat signé avec son assureur. Il va falloir miser sur le bon cheval au moment de faire son choix.
Investir dans une PME : quels avantages fiscaux ?
Il y a d’autres investissements dans la longue série (plus si longue d’ailleurs) des avantages fiscaux, comme celui d’investir dans une PME pour réduire son ISF. Bon, ce passage ne concerne donc que ceux qui paient l’impôt sur la fortune, mais ça peut un jour nous arriver à tous. Ainsi, l’économie d’impôt peut représenter jusqu’à 50% de son investissement, l’investissement ne devant pas dépasser 90000 € pour cela.
On peut donc économiser jusqu’à 45000 euros sur son ISF Attention : il faudra garder ses actions 5 ans, dans le cas contraire, le fisc ne manquera pas de venir réclamer son du. De plus, certaines activités sont exclues de ce dispositif : immobilier par exemple. Attention : pas de rachats de parts possibles, juste une souscription en capital lors de la constitution ou de l’augmentation.
Mais l’impôt sur le revenu est aussi concerné. La somme à économiser est un peu moins importante, mais elle peut quand même aller jusqu’à 18%. Par contre, là, pour le coup, on rentre dans les niches fiscales plafonnées. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de cumuler ces avantages fiscaux, IR + ISF, à condition de faire 2 placements distincts : ce sont les riches qui se frottent les mains, et en plus, ça profite à l’économie de nos entreprises.
Pourquoi investir dans une PME ?
Parce que ce sont les entreprises qui créent de l’emploi, et c’est donc toute la société qui en profite. Ces entreprises ont besoin d’un soutien financier fort pour pouvoir se développer dans un marché qui est ultra concurrentiel, surtout lorsqu’elles sont petites ou de tailles moyennes (moins de 250 employés et un CA en dessous de 50 millions d’euros).
Les rendements peuvent aussi faire plaisir à voir, si l’entreprise marche bien, c’est là où on peut gagner le plus d’argent, parfois même plus qu’avec l’immobilier d’entreprise. Le patrimoine est diversifié, c’est un des objectifs de tout bon investisseur.
Et pourquoi éviter ?
Le facteur de risque reste important, toutes les boites ne survivent pas, sinon tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. On ne peut pas toujours prévoir l’écroulement d’un secteur, il n’y a qu’à voir les souffrances de toutes les entreprises qui sont liées au pétrole en ce moment.
En plus, il faut garder les titres assez longtemps, et ils se peut qu’ils ne soient pas faciles à revendre au bout du compte.
L’assurance-vie haut de gamme
Elles font partie du graal, du nec plus ultra de l’investisseur averti, et riche en l’occurrence, car le ticket d’entrée est aussi élevé que les perspectives de rendements alléchantes.
Ce que les grandes fortunes aiment : le sur-mesure, et avec ce genre de contrat, elles sont servies. Selon la banque ou la compagnie d’assurance, la valeur du ticket d’entrée ne sera pas la même, il n’est pas rare que pour certains produits il faille disposer de 100 000 euros.
Mais chez Swiss Life par exemple, l’offre à la carte commence à moins de 10000. Ce qui fait la différence entre le haut de gamme et le tout venant, c’est aussi la diversité des produits proposés. On peut ainsi choisir des supports d’investissements qu’on n’aurait pas pu avoir ailleurs. Cette sélection est assez pointue et surveillée de près par la banque qui porte une attention particulière à ses clients fortunés.
Bon à savoir : il est toujours possible de négocier les frais d’entrée, de gestion, de rachat… Plus vous amenez d’argent à votre banque, et plus elle sera conciliante pour baisser ses prétentions.
Pour qui sont faits ces contrats ?
La meilleure assurance vie haut de gamme n’est pas forcément à conseiller à tout le monde, car il faut d’abord avoir conscience des risques dans l’optique de vouloir gagner plus que la moyenne. On ne réussie pas tous à s’en sortir à ce jeu là. Il faut donc savoir de quoi les conseillers parlent pour pouvoir orienter ses économies au mieux, vers les marchés d’actions, très volatiles, par exemple.
La gestion sous mandat est toutefois une bonne alternative pour qui veut ne s’occuper de rien, ou de pas grand chose. Des frais sont facturés pour cela, mais pas toujours, tout dépend de la banque et de sa politique tarifaire. Tout est géré, et beaucoup de clients s’en contente.
Le PEA Assurance
Qu’est-ce donc encore que cette invention là ? Si vous payez l’ISF, vous feriez bien de vous intéresser aux lignes qui suivent.
Tout le monde, ou presque, connait le PEA classique. Le principe est simple : on achète des actions européennes et des SICAV via un compte titres. Le PEA Assurance est moins connu, mais il revient peu à peu dans la lumière.
Car lui aussi offre cette exonération d’impôt tant désirée sur les gains si aucun retrait n’est fait dessus pendant 5 ans. Par contre, les actions ne s’y achètent pas en direct, puisque tout est géré via un contrat de capitalisation.
C’est donc l’assureur choisi qui va faire tout le travail. Toutefois, ce service à un coût puisque les frais sont quand même assez importants. Comme toujours, il faut faire le tour de ce qui existe sur le marché pour comparer les offres.
Quelles conséquences pour l’ISF ?
Tous les versements entrent en ligne de compte, mais pas les plus values. L’administration fiscale ne récoltera donc pas le fruit de ces efforts là. En cas où l’épargnant aurait besoin de récupérer de l’argent de ce contrat là, il y a la possibilité de s’en faire prêter par l’assureur sans perdre tous les avantages. Bien sur, il faudra lui verser des intérêts, mais c’est une souplesse qui n’est pas à négliger.
Une règle importante à retenir : la diversification avant tout !
Avoir cent mille euros c’est bien, mais il ne faut pas en faire n’importe quoi, une catastrophe est si vite arrivée. Si vous ne deviez retenir qu’une seule règle, elle est d’or : ne mettez pas tous vos sous dans le même panier. Il faut se diversifier, et faire la part des choses entre court et long terme, risqué et garanti, souple ou non…
Bref, on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve, il faut donc gérer son capital en bon père de famille, surtout si on a des enfants à qui on voudrait en faire profiter un jour.
Secteurs et produits
On limite les risques. Ainsi, en bourse par exemple, il ne faut pas placer tout son argent sur une seule action, même si on est persuadé qu’elle va casser la baraque.
En cas de chute soudaine pour un fait inattendue, le château de cartes peut s’écrouler, surtout si les fonds carnassiers décident de vader (vendre à perte) la valeur. Au bout de quelques jours, il faudra investir dans un boîte de mouchoirs pour essuyer ses larmes.
La clé est donc la répartition de ses avoirs en choisissant plusieurs produits, assez opposés, et à l’intérieur de ces produits, plusieurs secteurs d’activité.
Notre conseil
Il est donc de commencer d’opter par le monétaire, même si le livret A ne rapporte plus grand chose. D’abord, il n’est pas tout seul, il y a d’autres produits un peu plus rémunérateurs. Le grand avantage d’un placement monétaire est de ne vous faire prendre aucuns risques.
Ainsi placée, une partie de votre épargne sera sécurisée et assez facile d’accès. Ensuite, une partie doit être placée dans les obligations. Le risque reste faible, et le rendement est un peu meilleur. Enfin, pour faire décoller son capital, il est bon d’avoir quelques actions. Pour compléter tout cela, l’immobilier trouve naturellement sa place.
Connaitre ses limites
Il faut se fixer des objectifs, et savoir ce que vous allez vouloir faire de votre argent, et à quel moment. Car au final, la fortune sert à cela : à réaliser des objectifs. Garder ses sous dans un bas de laine, c’est bien, mais peut-être qu’un jour, vous allez vouloir en faire quelque chose. Les placements devront être choisis en fonction de ces objectifs là.
Notre conseil est de garder aussi une poire pour la soif. Ces liquidités pourront servir à faire face à un évènement imprévu mais aussi à investir dans quelque chose qui a le vent en poupe. Peut-être qu’un super nouveau produit sortira l’année prochaine. Patience donc, et bonne chance dans vos investissements.
Petit à petit, l’oiseau fait son nid. S’il est vrai que cent mille euros ne vous permettront pas de vivre tout de suite comme un rentier, ils peuvent être la première pierre pour cet objectif là. Avant de devenir millionnaire, il faut bien commencer par quelque chose. Et comme dit le proverbe, c’est en forgeant qu’on devient forgeron, à bon entendeur…