Un comparatif entre l’assurance vie et le PEL va permettre de se positionner entre les 2 produits financiers stars du moment. En effet, l’un comme l’autre permettent dans la plupart des cas de ne pas faire prendre de risques à son patrimoine, et proposent, malgré la taxation en vigueur des taux tout à fait honorables par rapport à l’inflation et à la conjoncture.
Reste que quand on n’a pas les moyens de souscrire aux 2, il faut bien faire un choix. Ce petit comparateur permettra aux indécis de se faire une première idée.
Le Plan Epargne Logement est-il un bon placement ?
C’est normal de se poser cette question, surtout que les taux des PEL sont bas par rapport aux années précédentes. Rappelons tout d’abord le fonctionnement particulier de cette façon d’épargner. D’abord sa durée : vous ne pourrez en possédez un que pendant 15 ans, et il faudra le garder au minimum 4 ans pour en tirer des avantages conséquents, parmi lequel le prêt préférentiel et la prime d’état.
Reste que ceux-ci ne sont vraiment intéressants que s’il y a beaucoup d’argent placé sur ce compte, d’autant plus qu’en l’état actuel des taux, celui du crédit épargne logement est pour le moment plus élevé que ce que proposent les banques à leurs clients, même s’ils n’ont pas d’apport personnel.
Au niveau des versements
Il y a un minimum dont chacun doit s’acquitter à l’ouverture, à savoir 225 euros. Puis, il ne faudra pas oublier de l’alimenter chaque année à hauteur de 540 euros, son plafond étant fixé à 61200 €.
Si vous ne pouvez plus verser la somme nécessaire et que vous souhaitez éviter la résiliation pure et simple, ou bien que vous êtes amené à y toucher avant la fin des 4 ans, vous pouvez toujours le transformer en CEL à la rémunération beaucoup moins attractive et au plafond plus bas : 15300 €. Rappelez que toute fermeture avant les 2 ans entraîne le recalcule des intérêts d’après ceux du CEL : le manque à gagner est évident.
Une rémunération garantie
C’est la grande force du PEL. Celui-ci conserve son taux de souscription, jusqu’à ses 15 ans tout au plus, et ne peut donc plus être impacté par une baisse comme on a connu récemment sur le livret A. Cele-ci, si elle devait arriver, ne concernerait que les nouveaux souscripteurs.
La Banque de France a maintenant la possibilité de pouvoir les recalculer chaque année, et cela va sans dire que la tendance est plutôt à la baisse, en tout cas tans que l’inflation sera aussi proche de 0.
Où va donc son taux ? Il y a quelques mois, il tombait à 1% ? Cela vaut-il dire que la chute est inéluctable ? Rien ne l’est véritablement jamais, il faut donc garder espoir, et si besoin, ce diriger vers d’autres placements en cas d’insatisfaction.
Le prêt immobilier
Parlons-en un peu, même s’il ne sera pas difficile d’en négocier un meilleur avec votre banquier. Celui-ci n’est débloqué que pour l’achat d’une résidence principale. Son montant va dépendre de ce qu’il y a sur le PEL. Il faut dans le même temps que la banque consacre de son côté un crédit d’au moins cinq milles euros.
La prime, elle peut atteindre 1525 € mais ses conditions d’obtention ont changé : le diagnostic immobilier du bien acheté à maintenant toute son importance.
La fiscalité
Ne l’oubliez pas. Vous n’échapperez pas aux fameux prélèvements sociaux de 15,5%. Heureusement, les intérêts ne sont pas sujets à l’IRPP, sauf après l’année 12. Sachez que la banque prélèvera à la source un acompte fiscal de 24%.
PEL ou assurance vie ?
On peut se demander si ça vaut toujours le coup d’en ouvrir un alors qu’il est tombé à 1%. Si ce n’est pas un taux exceptionnel, c’est encore bien supérieur à ce qu’on peut trouver chez ses cousins, les autres livrets réglementés.
Pour les insatisfaits, il y a toujours la possibilité d’espérer un rendement un peu supérieur avec le placement préféré des français auquel le gouvernement n’ose pas toucher pour l’instant de peur de voir les foules se soulever…
Quelle assurance vie choisir ?
Les banques mettent le paquet pour trouver de nouveaux souscripteurs, car ce sont des placements à long terme, avec la perspective de voir l’argent des épargnants dormir pendant quelques années. Il n’est donc pas rare de trouver des produits offrant une prime à l’ouverture, jusqu’à 200 euros parfois.
Les rendements, eux, pour les meilleurs, tournent autour de 3% bruts pour les fonds en euros. Si vous optez pour la grande nouveauté, les fonds euro-croissance, ce rendement peut exploser à la hausse (+ 2%), mais c’est aux risques et aux périls de chacun car la même chose peut se produire à la baisse, même si la capital reste garanti pendant 8 ans à condition de ne pas sortir avant.
Que valent les nouveaux fonds d’assurance-vie euro-croissance ?
Il est encore un peu tôt pour le dire, car comme pour tous les produits nouveaux, il va falloir qu’ils fassent leurs preuves, même en les incluant dans un multi support. Ils sont constitués d’obligations et d’un peu d’actions. Ce sont ces dernières qui peuvent amener la hausse du rendement, la garantie restant limitée aux obligations.
Ne vous laissez donc pas griser par les performances affichées, ce ne sont que des projections en cas où tout se passe à merveille dans le meilleur des mondes. Mais avec la finance, un retournement est vite arrivé. Notre conseil : attendre d’avoir un peu plus de visibilité pour s’y risquer.
Les fonds en euros dynamiques
Ils sont, à notre avis, à éviter à cause de rendements trop faibles. Par contre, ils sont idéaux pour ceux qui ne veulent pas risquer un penny de leur capital. Mais pour arriver à cela, les assureurs ne prennent aucun risque. Comptez 2,50% de rendement, et c’est un taux brut.
Les rendements baissent, mais en réalité augmentent si on tient compte de l’inflation
Et oui. Il n’y a pas que le taux à regarder, et contrairement à une idée reçue, au final, notre argent nous rapporte plus qu’avant, car l’inflation ne décolle pas. Si on fait le rapport, les petits épargnants (et les gros poissons) sont gagnants.
Pour savoir ce que vous rapporte réellement vos économies, il faut donc soustraire de votre rendement net l’inflation. Le jour où elle sera supérieure aux intérêts, et bien vos économies, mêmes placées sans risques, s’effriteront.
En définitive, il reste donc difficile de choisir entre les 2, l’idéal étant de pouvoir diversifier son patrimoine financier, en pariant ici un peu sur le moyen pour le PEL, et un peu sur le long terme pour l’assurance-vie.