L’évolution du taux du placement préféré des français est au centre de toutes les préoccupations. Va-t-il descendre sous les 0,5%, ou au contraire remonter en flèche pour redonner le moral aux petits épargnants qui en ont bien besoin ?
Il semblerait plutôt que la voie choisie soit celle de la baisse, ou au mieux de la stabilisation, la faute à l’inflation qui refuse de repartir à la hausse. Mais pour les mécontents ou les aventureux, les alternatives au livret A existent, avec notamment un montant maximum et un rendement plus important. Alors, quels sont les meilleurs placements bancaires ?
Les indices qui laissent à penser que le livret A va baisser
Mauvaise nouvelles : le gouverneur de la Banque de France veut faire baisser le taux, car celui-ci est encore trop haut et il pénalise les crédits (c’est en tout cas son argument principal). Rappelons quand même que ce livret à toucher le fond, et que jamais il n’avait aussi peu rapporté d’argent aux français qui y placent leurs économies : 0,75%. En dessous, c’est une porte symbolique qui serait enfoncée, poussant les épargnants à prendre la poudre d’escampette.
Le gouverneur oscille donc plus entre 0,5 et 0,75%. Ce taux permettrait de rester en accord avec la politique monétaire de la BCE. L’inflation doit donc selon lui servir de garde fou pour ne pas se déconnecter de la réalité économique du moment. La croissance ne peut se relancer qu’en maintenant des taux d’intérêts bas, ce qu’une trop haute rémunération du livret A empêcherait, comme pour le financement de l’emprunt des PME par exemple.
Mais si l’état lui donne raison, le grand perdant serait le logement social qui profite de la manne de cette épargne là. Car pas certain que les français continueraient à être les dindons de la farce en finançant presque gratuitement ce secteur là avec leur épargne. Et tout comme le taux, le plafond est lui aussi au centre des interrogations.
Pas de baisse mais ça ne va pas durer longtemps
Cette année c’est déjà ça, on y touchera pas, malgré le gouverneur de la BDF qui fait des pieds et des mains (à juste titre d’ailleurs, ses arguments sont valables) pour que cela change. Car le taux est une combinaison entre l’inflation et les taux des prêts entre banques. Mais comme toujours en politique, si on déshabille l’un, c’est pour habiller l’autre, et par le jeu des vases communicants, c’est maintenant au PEL de trinquer.
C’était le dernier bastion, le placement sécurisé qui offrait le meilleur rendement. Pas sur que le plan d’épargne logement continu à être en odeur de sainteté.
Car maintenant, ouvrir un PEL, ce n’est plus qu’y gagner 1% de rendement, contre 1,50% avant ce nouveau rabotage. Rappelons qu’il s’agit ici du brut, et qu’il faut déduire les prélèvements sociaux. Heureusement, le taux d’intérêt maximal d’emprunt suit lui aussi cette baisse, avec 1,2% (contre un peu plus de 3% avant).
En prenant en compte l’inflation, le livret A ne rapporte plus rien
Triste réalité de l’épargnant moyen aujourd’hui. Ce qu’il a mis de côté ne le rendra pas plus riche. Mais voyons le bon côté des choses : opposé aux placements risqués, l’argent placé de cette façon ne lui coûte rien non plus.
Car rappelons, à toutes fins utiles, que les prix de la consommation ont augmenté de 0,5%, et qu’ils vont bientôt monter à 0,9% selon les prévisions. Moralité : les intérêts de l’épargne vont juste compenser la hausse des prix.
Les épargnants français ne placent plus leur argent sur le livret A
C’est encore un fait avéré, mais on comprend vite pourquoi au vu des rendements. L’état ne peut pas avoir le beurre et l’argent qui va avec. Si on continu de mettre ses sous sur ce compte épargne, c’est uniquement de façon transitoire, le temps de trouver quelque chose qui rapporte plus. Où alors, il ne sert qu’à mettre de côté l’argent des étrennes du petit dernier qui s’en servira pour passer son permis de conduire le moment venu.
Ca ne monte donc pas très haut. Car il y a d’autres moyens de faire travailler ses économies avec un rendement meilleur, notamment le PEL et l’assurance-vie, même si pour le premier cité, son passage à 1% change un peu la donne. Parmi les inconvénients du plan épargne logement, on retient aussi son manque de souplesse, puisque tout retrait entraîne sa clôture. Autre point négatif : l’obligation d’y verser au moins 540 euros par an.
Pourquoi préférer l’assurance-vie ?
On y revient chaque année : c’est l’épargne favorite des français, et c’est la raison pour laquelle le gouvernement n’y touche pas (encore), cela provoquerait un véritable séisme. Car les sommes collectées continuent d’augmenter, et ont même doublées d’une année sur l’autre, profitant de la baisse caractérisée du livret A.
La raison reste le rendement, même si les temps fastes semblent derrière nous (rien ne nous dit qu’ils ne vont pas revenir bientôt). Pour un fonds en euros bien géré, comptez 2,5% de rendement à l’heure actuelle, brut bien entendu. L’unité de compte rapporte plus, mais les risques encourus ne sont pas les mêmes. A chacun de choisir la composition de son contrat en fonction de ses attentes et de sa bonne santé cardiaque.
Est-ce un placement d’avenir ?
Comparé à il y a 5 ans, l’assurance-vie est quand même en baisse, tant dans ses dépôts que dans son rendement. Son principal avantage reste de pouvoir mettre de l’argent de côté pour sa retraite, ou de préparer l’avenir de ses enfants. On peut aussi s’en servir pour épargner quelques années dans le but de devenir propriétaire par exemple.
Rappelons quand même que le contexte économique est morose, est que dans ces conditions, les performances sont honorables. Dans l’hypothèse d’une reprise, elles pourraient repartir à la hausse.
Sachez négocier au plus juste : préférez les contrats où il n’y aura pas de frais d’entrée à payer. Ils sont de plus en plus nombreux, surtout chez les banques en ligne, et où les frais d’arbitrage sont gratuits.
Les alternatives au livret A
Dans la série des livrets réglementés alignés sur le même taux, citons aussi le LDD (que nos parents appelaient CODEVI, avec un p) ou bien encore le livret Bleu. Car si ces placements rapportent peu, ils ont quand même une certaine utilité.
Ils sécurisent les épargnants au contraire d’achats d’actions, et ces derniers peuvent récupérer leur mise quand ils veulent en fonction de leurs projets ou de leurs besoins. Rappelons qu’il n’y a ici pas d’impôts à payer sur les gains
D’autres alternatives existent pourtant, ne paniquez pas, et avec les mêmes garanties. En cas de baisse à 0,50%, les résistants devraient eux aussi prendre la tangente.
Où en est-on avec les super livrets ?
Ils étaient très à la mode l’année passée, est-ce toujours le cas ? Rappelez vous des promotions qui fleurissaient un peu partout sur le net : des 3, des 4 et même des 5%, pendant 3 ou 6 mois en fonction des offres. Après ces périodes, des taux brut qui étaient supérieurs à celui du livret A.
Le seul bémol restait dans la fiscalisation de ces placements ainsi que dans leur assujettissement aux prélèvements sociaux.
Mais quand même, ces taux boostés, qu’elle aubaine à l’heure ou plus rien ne rapporte, ou pas grand chose ! Pour en profiter, il fallait être un nouveau client, et ne pas dépasser les sommes fixées. Les plus malins arrivant à switcher d’une offre à l’autre, pour en profiter au maximum.
Il y a encore de ces promotions, surtout avec les banques en ligne, mais moins nombreuses. A vous de savoir les dénicher le moment venu.
L’avenir du livret A n’est donc pas tout rose, et à moins d’une reprise économique, il risque fort d’être déserté. Mais ne vendons pas sa peau trot tôt, il a quand même certaines ressources qui nous poussent à vous conseiller de ne pas le clôturer, même si vous choisissez d’y laisser moins d’argent et de diversifier vos placements.